Le maire de Nice Christian Estrosi a rejeté lundi sur l’État la pagaille "insupportable" et "inacceptable" causée par les restrictions de circulation imposées pour la sécurité du dîner du président chinois Xi Jinping avec le couple Macron à quelques kilomètres de Nice.
Des voyageurs ont été obligés de rallier l'aéroport à pied en longeant l'autoroute A8 fermée, en trainant leurs valises. Des vols ont été annulés faute d'équipage bloqués dans les embouteillages et des milliers d'automobilistes ont été pris au piège, sans information ni alternatives.
Plusieurs gares étaient fermées, des axes majeurs coupés et les routes secondaires engorgées.
"Bien évidemment lorsqu'on accueille une personnalité comme le président chinois, il y a des contraintes à la clé mais sur le plan organisationnel tout cela était totalement contreproductif", a déclaré M. Estrosi au micro de France Bleu Azur qui assure avoir alerté des risques d'une "thrombose ingérable" de la métropole niçoise.
"Non seulement je l'ai mesuré, je l'ai subi et je suis bien évidement très en colère sur la manière dont un certain nombre de dispositions ont été prises par les services de l’État", a-t-il ajouté, critiquant "la technostructure à Paris qui pense toujours tout savoir".
"J'avais préconisé d'autres solutions", a-t-il dit, affirmant avoir proposé de s'inspirer de la précédente visite d'un président chinois en 2010, Hu Jintao, déjà logé au Negresco mais dont les déplacements s'étaient faits à pied.
"Avoir voulu s'obstiner à lui faire faire des déplacements à Monaco autrement qu'en hélicoptère et de faire un deuxième aller-retour vers l'est du département jusqu'à Beaulieu a fait subir aux usagers de la route une situation insupportable et je comprends qu'ils la jugent inacceptable", a-t-il ajouté.
Arrivé dimanche vers midi à l'aéroport de Nice Côte d'Azur, le président Xi Jinping s'est envolé pour Paris lundi à 10h.