Nicolas Bay : « Le social, ce n’est pas le socialisme »

Nicolas Bay : « Le social, ce n’est pas le socialisme »

Le vice-président du Front National et député européen était invité sur le plateau de Territoires d’infos sur Public Sénat. Il est notamment revenu sur la nouvelle ligne politique qui s’installe au FN.
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La France doit-elle quitter l’Union européenne ? Si Marine Le Pen avait promis un référendum sur la question en cas de victoire à la présidentielle, le récent départ de Florian Philippot a fait un peu bouger les lignes. Priorité est maintenant donnée à la  renégociation des traités européens. « Mais évidement, si cette négociation échouait, il faudrait peut-être passer par le Frexit. Moi, je pense qu’elle peut aboutir » assure Nicolas Bay, sur le plateau de Territoires d’infos.

De la même façon, une des priorités affichées de la dernière présidentielle était la sortie de l’euro. « Quand on a défendu le retour à une monnaie nationale, c’est d’abord parce que nous voulons une monnaie qui soit un outil au service de l’économie (…) il faut là aussi engager une vraie négociation » à l’Union européenne, plaide le député européen.

L’appartenance à l’Europe et le maintien de l’euro, deux sujets où la ligne du Front national semble donc avoir bougé, par le départ de Florian Philippot. « La ligne du Front national n’a pas bougé » assure pourtant Nicolas Bay. « Nous sommes attentifs à ce que les Français ont dit. Les sujets sur lesquels on a convaincu, les sujets sur lesquels on a moins convaincu. Les questions monétaires, on a moins convaincu » tranche-t-il.

Et de poursuivre sur la ligne économique du parti : « On a vocation à parler de tous les sujets. on a toujours défendu une vraie vision sociale » mais « le social, ce n’est pas le socialisme. Ca n’a rien à voir (…) Notre projet, c’est l’Etat protecteur et en même temps un Etat qui ne joue que son rôle. »

Un changement politique qui ne se fait pas sans heurts au sein du FN. « Le Front national n’a pas de problèmes internes, il a un débat légitime après un cycle électoral qui a été très dense et intense. C’est normal ! » assure Nicolas Bay. Il souligne enfin que « ce sont les adhérents du Front national qui vont faire un certain nombre de choix : sur le nom, sur l’organisation du mouvement, sur les questions de ligne politique… C’est un Front national qui arrive à maturité. »

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