Le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan grimpe dans les sondages d’intentions de vote. Une hausse liée à l’affaire Fillon et à un coup médiatique sur le plateau de TF1.
Nicolas Dupont-Aignan se voit comme une alternative à François Fillon
Le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan grimpe dans les sondages d’intentions de vote. Une hausse liée à l’affaire Fillon et à un coup médiatique sur le plateau de TF1.
Et si Nicolas Dupont-Aignan empêchait François Fillon d’accéder au second tour de l’élection présidentielle ? Le candidat souverainiste de Debout La France grimpe dans les intentions de vote alors que le vainqueur de la primaire de la droite et du centre ne repasse au-dessus de 20% dans les sondages.
5% d’intentions de vote
Selon le sondage Ifop Fiducial du vendredi 24 mars, Nicolas Dupont-Aignan obtient 5% des intentions de vote et François Fillon 18. Le 1er février, ce même sondage créditait NDA de 2% quand l’ancien Premier ministre atteignait 21%.
Le candidat souverainiste a sans doute bénéficié de son coup médiatique lorsqu’il a quitté le plateau du 20h de TF1, samedi 18 mars, pour protester contre l’absence des petits candidats lors du débat d’avant premier tour organisé par la chaîne. Le site de campagne du candidat affiche même fièrement “les 14 millions de vues” de la vidéo de l’interview postée sur les réseaux sociaux.
“Des sarkozystes me rejoignent”
Nicolas Dupont-Aignan bénéficie aussi d’un regain dans l’opinion à cause des rebondissements de l’affaire Fillon. Il tente même d’en tirer parti dans ses discours en se décrivant comme le véritable plan B de François Fillon pour les électeurs de la droite républicaine.
“ Beaucoup de sarkozystes me rejoignent», a-t-il expliqué, jeudi 23 mars sur France Info. Nombre d’entre eux «ne critiquent pas simplement Fillon sur l’exemplarité, mais voient bien que son programme ultralibéral […] ne correspond pas à ce qu’attendent les Français. »
Sa femme, assistante parlementaire, “travaille vraiment”
Le député de l’Essonne a dû défendre l’emploi de sa femme comme assistante parlementaire à l’Assemblée nationale. «Elle travaille avec moi. C'est-à-dire qu'elle est mon assistante depuis vingt ans», explique-t-il au micro du journaliste youtubeur Alex Darmon. «Elle travaille vraiment, elle, et on dit même qu'elle est trop présente donc je n’ai pas le souci de François Fillon”, a-t-il ironisé.
Le souverainiste contre l’européiste
Ce député qui se revendique du gaullisme et qui a quitté l’UMP en 2007 avant l’élection de Nicolas Sarkozy, cultive, dans son programme, certaines différences avec François Fillon, sur la politique internationale. Le souverainiste veut transformer l’Union européenne en une Communauté des Etats européens. Il propose de faire de l’euro une monnaie commune européenne à l’international et de restaurer les monnaies nationales sur les marchés intérieurs. “Avec l'euro mark, l'euro franc, ou l'euro livre, chacun des pays disposerait d'une monnaie adaptée à sa compétitivité." précise-t-il.
Des programmes pas si différents
Cependant NDA rejoint les points de vue de François Fillon dans certains domaines. Il propose des baisses de charges patronales et salariales, il veut également abaisser la majorité pénale à 16 ans. En matière d’immigration, il veut durcir les règles du regroupement familial.
La dynamique de Debout la France
Un score supérieur à 5% pour Nicolas Dupont-Aignan à l’élection présidentielle ne serait pas surprenant au regard de la dynamique de son parti ces cinq dernières années. Il n’avait pas rassemblé les 500 parrainages en 2007 mais avait obtenu 1,79% des voix en 2012. Son parti Debout la France obtient 3,82% des voix aux élections européennes de 2014. Aux élections départementales 2015, les candidats de Debout la France ont récolté en moyenne 5% des suffrages.
Nicolas Dupont-Aignan, candidat aux régionales en Île-de-France en 2015, avait obtenu 6% des voix. Après cette expérience, Valérie Pécresse, qui avait réussi à conquérir la région, aurait conseillé à François Fillon de recruter un soutien souverainiste pour s’adresser aux électeurs de Nicolas Dupont-Aignan.
Alors que certains parlementaires LR traînent des pieds pour voter la confiance à François Bayrou, y compris chez les sénateurs, la droite est « travaillée par la suite ». La présence de Bruno Retailleau dans un gouvernement post-Bayrou « n’est pas du tout une certitude », assure l’entourage du ministre. Manière aussi de faire monter la pression, pour mieux négocier, cette fois, « un accord de gouvernement » avec les macronistes.
Le président de LR, Bruno Retailleau, et les responsables de ses groupes parlementaires, ont rencontré le Premier ministre ce 2 septembre. Ils affirment que le chef du gouvernement est prêt à faire marche arrière sur la suppression de deux jours fériés, en contrepartie d’autres mesures d’économies.
À six jours d’un vote à risque pour le gouvernement, Le président de la République a réuni pour un déjeuner de travail le Premier ministre François Bayrou, et les trois principaux chefs de parti de la coalition gouvernementale, Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains).
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, accompagné de la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, ont réaffirmé leur « désaccord total » avec les orientations du Premier ministre pour redresser les finances publiques. Ils demandent « une dissolution ultra-rapide ».