La sénatrice PS de l’Oise a réagi à la décision de Nicolas Hulot de repousser l’objectif de ramener à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité. Le ministre de la Transition écologique a, lui, critiqué le fait que cet objectif, porté par le gouvernement précédent, avait été pris sans « regarder si c’était faisable, ou du moins si c’était faisable sans conséquence. » Fustigeant le gouvernement précédent.
S’exprimant sur les reproches de Nicolas Hulot, Laurence Rossignol remarque qu’à l’époque « il y avait énormément de résistance, énormément de force d’inertie, énormément d’immobilité qui était à l’œuvre pour empêcher que l’on atteigne ces objectifs. » La sénatrice de l’Oise estime par ailleurs que « Nicolas Hulot n’a pas tenu face aux partisans du tout nucléaire », selon elle « c’est une puissance industrielle forte que celle qui est opposée à la baisse du nucléaire. »
« Le signal qui est envoyé, je le crains, c’est celui du renoncement à un changement de modèle énergétique » affirme Laurence Rossignol.
« Le signal qui est envoyé, je le crains, c’est celui du renoncement à un changement de modèle énergétique » affirme Laurence Rossignol. Selon la sénatrice socialiste, « il ne faut pas croire que sous prétexte qu’on abandonnerait l’objectif de réduire le nucléaire (…) on serait plus rapide, plus efficace dans la lutte contre les énergies fossiles. » Elle juge que l’on « n’est pas engagé vers le changement de modèle énergétique » et regrette l’absence d’un agenda clair. Par ailleurs, Laurence rossignol s’interroge sur le financement des centrales nucléaires. « La Cour des comptes a évalué à peu près à 100 milliards d’euros les investissements nécessaires dans les centrales nucléaires. Comment ces 100 milliards d’euros vont être financés ? »
À défaut de baisser la part du nucléaire dans la production d’électricité en 2025, Laurence Rossignol « propose à Nicolas Hulot qu’il accélère la fermeture des centrales thermiques. » Pour la sénatrice de l’Oise « il faut » que Nicolas Hulot « nous annonce quelle est la contrepartie en termes de baisse d’émission de CO2, qu’il nous propose pour justifier le fait qu’il reporte sine die (…) la baisse de la production de nucléaire pour un mixte énergétique plus équilibré. »