« Nicolas Hulot n’a pas tenu face aux partisans du tout nucléaire » affirme Laurence Rossignol
Au micro de Public Sénat, la sénatrice PS de l’Oise a réagi à l’annonce du ministre de la Transition écologique et solidaire sur le report de la baisse du nucléaire dans la production d’électricité. 

« Nicolas Hulot n’a pas tenu face aux partisans du tout nucléaire » affirme Laurence Rossignol

Au micro de Public Sénat, la sénatrice PS de l’Oise a réagi à l’annonce du ministre de la Transition écologique et solidaire sur le report de la baisse du nucléaire dans la production d’électricité. 
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La sénatrice PS de l’Oise a réagi à la décision de Nicolas Hulot de repousser l’objectif de ramener à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité. Le ministre de la Transition écologique a, lui, critiqué le fait que cet objectif, porté par le gouvernement précédent, avait été pris sans « regarder si c’était faisable, ou du moins si c’était faisable sans conséquence. » Fustigeant le gouvernement précédent.

S’exprimant sur les reproches de Nicolas Hulot, Laurence Rossignol remarque qu’à l’époque « il y avait énormément de résistance, énormément de force d’inertie, énormément d’immobilité qui était à l’œuvre pour empêcher que l’on atteigne ces objectifs. »  La sénatrice de l’Oise estime par ailleurs que « Nicolas Hulot n’a pas tenu face aux partisans du tout nucléaire », selon elle « c’est une puissance industrielle forte que celle qui est opposée à la baisse du nucléaire. »

« Le signal qui est envoyé, je le crains, c’est celui du renoncement à un changement de modèle énergétique » affirme Laurence Rossignol.

« Le signal qui est envoyé, je le crains, c’est celui du renoncement à un changement de modèle énergétique » affirme Laurence Rossignol. Selon la sénatrice socialiste, « il ne faut pas croire que sous prétexte qu’on abandonnerait l’objectif de réduire le nucléaire (…) on serait plus rapide, plus efficace dans la lutte contre les énergies fossiles. » Elle juge que l’on « n’est pas engagé vers le changement de modèle énergétique » et regrette l’absence d’un agenda clair. Par ailleurs, Laurence rossignol s’interroge sur le financement des centrales nucléaires. « La Cour des comptes a évalué à peu près à 100 milliards d’euros les investissements nécessaires dans les centrales nucléaires. Comment ces 100 milliards d’euros vont être financés ? »

À défaut de baisser la part du nucléaire dans la production d’électricité en 2025, Laurence Rossignol « propose à Nicolas Hulot qu’il accélère la fermeture des centrales thermiques. » Pour la sénatrice de l’Oise « il faut » que Nicolas Hulot « nous annonce quelle est la contrepartie en termes de baisse d’émission de CO2, qu’il nous propose pour justifier le fait qu’il reporte sine die (…) la baisse de la production de nucléaire pour un mixte énergétique plus équilibré. »

Lire aussi : Nucléaire « que chacun se calme se calme », répond Hulot 

Partager cet article

Dans la même thématique

« Nicolas Hulot n’a pas tenu face aux partisans du tout nucléaire » affirme Laurence Rossignol
3min

Politique

Santé mentale : « 25% des lycéennes ont déjà pensé à la mort », s’alarme la spécialiste Angèle Malâtre-Lansac

Décrété « Grande cause nationale » en 2025, les troubles de la santé mentale concernent 13 millions de français. Un enjeu de santé publique qui touche fortement la jeunesse. Si la question est au centre du débat public, les solutions tardent à être mises en place et le secteur de la psychiatrie manque de moyens. Cette semaine dans Et la Santé ça va ?, Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Céline Brulin et Angèle Malâtre-Lansac, déléguée générale de l’Alliance pour la Santé mentale pour en débattre.

Le

« Nicolas Hulot n’a pas tenu face aux partisans du tout nucléaire » affirme Laurence Rossignol
4min

Politique

Armement : Kaja Kallas appelle la France à « augmenter les cadences de production »

C’est la voix de la diplomatie européenne. Au moment où le cessez le feu connait des ratés à Gaza, et où la guerre s’enlise en Ukraine, quelle place pour les Européens ? Comment peser sur les grands conflits en cours ? Guerre en Ukraine, cessez-le-feu à Gaza, ou encore traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Kaja Kallas défend son action et répond sans détour aux questions de Caroline de Camaret et d’Armen Georgian dans Ici l’Europe.

Le