Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Nicole Bricq : « Nous voulons soutenir clairement la majorité, on ne prend pas à la carte »
Par Public Sénat
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Peu importe la taille du groupe parlementaire La République en marche qui naît cette semaine au Sénat. Le groupe, annoncé pour l’heure avec une vingtaine de membres (lire notre article), a vocation à grandir, selon la sénatrice (PS) de Seine-et-Marne Nicole Bricq. « C’est très important de faire un groupe, parce que cela permet de s’identifier et cela permet, je l’espère, de donner envie à d’autres de nous rejoindre. »
L’ancienne ministre juge que les réunions de groupe mardi matin clarifieront les choses :
« Les groupes qui se réunissent demain matin vont amener les sénateurs de ces groupes à se positionner par rapport à la majorité présidentielle. Je pense qu’il y a des sénateurs, dans le groupe socialiste comme dans le groupe centriste par exemple, qui, s’ils se considèrent comme minoritaires, ne resteront pas minoritaires […] Il y a des votes qui auront lieu et qui clarifieront les choses pour ceux qui y répondront. »
« Nous ne sommes pas des convertis »
À quelques jours de l’arrivée des premiers textes au Parlement, Nicole Bricq souligne que pour « faire du bon travail, il faut un groupe En Marche » et défend la nécessité d’un soutien clair au gouvernement :
« Nous sommes les premiers, et nous ne sommes pas des convertis […] Nous voulons clairement soutenir la majorité présidentielle : ce n’est pas de dire on prend à la carte. Nous, on ne prend pas à la carte. »
Interrogée également sur l’hypothèse d’une déclaration du président de la République devant le Parlement réuni en Congrès avant la déclaration de politique générale, la sénatrice y voit « la reconnaissance du travail parlementaire ».
Pour corriger ce qu’elle considère comme une « anomalie » dans les institutions depuis l’instauration du quinquennat et l’inversion du calendrier électoral, Nicole Bricq suggère d’organiser les législatives en même temps que l’élection présidentielle.