Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate aux élections législatives à Paris, s'est félicitée mercredi de "l'enterrement du +ni-ni+" après les déclarations de François Baroin prônant le désistement en cas de victoire possible du FN.
"François Baroin récemment encore, et c'est une bonne chose, sur le +ni-ni+ a changé de ligne", a-t-elle dit après des propos du chef de file LR pour les législatives, se prononçant, à titre personnel, en faveur du désistement en cas de victoire du FN.
M. Baroin a précisé que le bureau politique de LR se prononcerait après le premier tour des législatives sur ce point. La ligne ni PS-ni FN, adoptée à plusieurs reprises par l'UMP devenue LR, a parfois créé des atermoiements au sein du parti.
"Moi je ne change pas de ligne ni sur le +ni-ni+, ni sur le positionnement politique", a dit NKM.
"Il y a eu une évolution hier de François Baroin (...) pas de tous encore", s'est félicitée NKM. "Pour moi cela représente cinq ans de combat", a ajouté l'ancienne ministre, soulignant que M. Baroin, bien que jamais complaisant à l'égard du FN, avait "sur ce sujet à d'autres moments un petit peu évolué".
"Finalement j'ai gagné et je suis satisfaite que cette position que j'ai défendue parfois de manière très minoritaire au parti soit en passe de devenir majoritaire. On enterre le +ni-ni+, et bien pour moi ce sera sans fleurs ni couronnes", a-t-elle dit.
Au soir du premier tour de la présidentielle, M. Baroin avait appelé à voter Emmanuel Macron à titre personnel.
Mais dans l'entre-deux tours, LR avait eu de longues discussions pour finir par trouver un compromis excluant l'abstention face à Mme Le Pen sans toutefois soutenir explicitement Emmanuel Macron.
La discussion avait été houleuse entre les partisans de l'appel explicite à voter pour le candidat d'En marche! - Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse, Jean-François Copé, Luc Chatel, Thierry Solère, Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Gérard Larcher - et ceux qui appelaient à "faire barrage au FN" (Laurent Wauquiez, François Baroin, Eric Ciotti, Jean-Frédéric Poisson), sans évoquer M. Macron.