Richard Ferrand au Conseil constitutionnel : « Tout ça sent très fort le deal secret entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen », accuse Olivier Marleix

La nomination de Richard Ferrand à la tête de l’institution a été validée à une voix près, « grâce à Marine Le Pen, qui a donné consigne d’abstention » aux députés RN, soutient le député LR, Olivier Marleix.
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Cela s’est joué à un cheveu, ou plutôt à une voix. La nomination de Richard Ferrand, candidat proposé par Emmanuel Macron, à la tête du Conseil constitutionnel, a été validée par le Parlement ce mercredi, après son audition par les commissions des lois de l’Assemblée et du Sénat. Sur le total des votes des deux commissions, on compte 58 voix contre et 39 voix pour. Il fallait 3/5 de votes contre, soit 59 voix, pour que sa nomination soit rejetée.

Une situation que dénonce le député LR Olivier Marleix. Richard Ferrand est nommé « à une voix près. Et le pire, c’est que c’est grâce à Marine Le Pen, qui a donné consigne d’abstention. Les députés RN se sont abstenus et ont donc permis d’installer pour 9 ans le meilleur ami d’Emmanuel Macron à la tête du Conseil constitutionnel », affirme l’ancien président du groupe des députés LR.

« L’imposture s’effondre, Marine Le Pen est la meilleure complice d’Emmanuel Macron »

« Il faudra que Marine Le Pen nous explique son petit jeu. Ça fait des années qu’elle se présente en opposante numéro 1 d’Emmanuel Macron. Et aujourd’hui, l’imposture s’effondre. Elle est la meilleure complice d’Emmanuel Macron », dénonce le député d’Eure-et-Loir, qui a voté contre, comme les autres députés LR.

« Richard Ferrand est qualifié avec 2/5 seulement. C’est un score extrêmement faible. C’est le membre du Conseil constitutionnel qui sera le moins bien désigné, le moins bien élu, grâce à Marine Le Pen », insiste Olivier Marleix, qui juge la décision du RN « totalement incompréhensible ».

Il évoque cependant une explication : « On a évidemment envie de penser aux prochaines décisions que doit prendre le Conseil constitutionnel. Je rappelle qu’il y a une question prioritaire de constitutionnalité pour savoir si Marine Le Pen sera ou pas inéligible. Tout ça sent quand même très fort le deal secret entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen », accuse Olivier Marleix.

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