« Nos très chers émirs » : Le Guen accuse l’un des auteurs d’être le porte-parole de Bachar al-Assad
Le nouveau secrétaire d’Etat à la Francophonie, Jean-Marie Le Guen, mis en cause dans le livre des journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot, accuse « l’un des journalistes » « d’être le porte-parole de Bachar al-Assad ».

« Nos très chers émirs » : Le Guen accuse l’un des auteurs d’être le porte-parole de Bachar al-Assad

Le nouveau secrétaire d’Etat à la Francophonie, Jean-Marie Le Guen, mis en cause dans le livre des journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot, accuse « l’un des journalistes » « d’être le porte-parole de Bachar al-Assad ».
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Dans leur dernier livre, « Nos très chers émirs », les journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot  rapportent, qu’en 2014 Jean-Marie Le Guen, alors ministre des Relations avec le Parlement, aurait fait pression sur le nouvel ambassadeur du Qatar pour obtenir une rémunération en échange de quoi il « bloquerait » par l’intermédiaire d’une agence de communication, toute question de députés et sénateurs de son camp, hostiles à Doha.

Cet après-midi lors des questions d’actualité de l’Assemblée nationale, le député LR du Rhône, Georges Fenech s’interroge, tout d’abord, sur le nouveau portefeuille ministériel de Jean-Marie Le Guen, celui de Secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie. «  De ce fait, vous allez devenir, entre autre, l’interlocuteur privilégié des pétromonarchies du Golf ».  Rappelant ensuite les soupçons qui planent au dessus de Jean-Marie Le Guen, il affirme « que si ces faits étaient avérés, ils constitueraient un grave système de corruption étatique ». Enfin, Georges Fenech, tient à préciser qu’il est « attaché à la présomption d’innocence », que « sa question ne se veut pas accusatrice » mais que « l’opposition et tous les Français exigent de connaitre  votre réponse sur cette mise en cause de la plus haute gravité ».

Très contrarié par le rappel de ces accusations, « où on est l’opposition pour en être à ce point ? » s’emporte Jean-Marie Le Guen. Il indique avoir porté plainte contre les auteurs du livre, ce que les intéressés démentent depuis hier.

« Je crois savoir que le statut de l’Assemblée nationale où la liberté de parole est totale, tel que je n’ai pas la possibilité de porter plainte à votre égard. Je le regrette beaucoup. Mais à d’autres moments, si vous avez l’occasion de vous exprimer, je porterais plainte également contre ceux qui peuvent avoir ce type de paroles » prévient le Secrétaire d’Etat. Pour sa défense, Jean-Marie Le Guen explique aussi qu’un certain nombre de responsables politiques de droite sont également mis en en cause dans le livre de Chesnot et Malbrunot. Enfin, il accuse carrément un des journalistes « par ailleurs bien connu »  « comme étant un des porte-paroles de Bachar al-Assad dans notre pays ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
8min

Politique

Budget : les sénateurs LR et le gouvernement Lecornu se renvoient la responsabilité de l’échec

Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».

Le