L’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Chevènement, a été nommé à la tête de la fondation de l’islam de France il y a un an, au jour même de sa création. Jean-Pierre Chevènement est revenu sur les grandes ambitions d’une fondation aujourd’hui méconnue. « La fondation de l’islam de France est une réponse parmi d’autres au défi que nous jette l’islam radical », explique en préambule Jean-Pierre Chevènement. « Une réponse par la culture, par l’éducation et par des actions sociales. »
Les principales missions de la fondation de l’islam de France sont : « la formation des imams, la formation profane, le soutien à l’islamologie, à la recherche (…) et puis des actions en matière culturelle », explique Jean-Pierre Chevènement. L’objectif affiché « est de faire en sorte qu’il y ait un islam cultivé avec des imams formés à bac + 5 comme le sont les curés, les rabbins etc. » Jean-Pierre Chevènement précise que la fondation soutient « l’islamologie à travers des bourses de doctorat, de master. »
D’autres propositions sont égrenées par l’ancien Premier ministre : « Pour le prêche du vendredi, il serait bon qu’il soit dit en français », la mise en place d’une redevance sur le marché des produits Halal pour « mieux financer la rémunération des imams. »
Jean-Pierre Chevènement annonce également le lancement d’un « campus numérique qui a pour but de faire comprendre que la civilisation européenne et la civilisation musulmane se sont développées non pas seulement de manière conflictuelle mais aussi par des échanges réciproques, féconds ».
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« La République peut relever le défi de l'islam de France »