Le président (LR) de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau, a demandé vendredi à Gérard Feldzer de "se retirer" de la mission de médiation chargée de sortir de l'impasse le dossier de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, enlisé depuis des années.
"Il faut qu'il ait la sagesse de se retirer", a déclaré à l'AFP M. Retailleau, par ailleurs président du Syndicat mixte aéroportuaire (SMA) du Grand Ouest, qui regroupe les collectivités soutenant le projet de nouvel aéroport.
"Les conditions (du succès de la médiation), c'est la neutralité, c'est l'indépendance. Sur ce plan-là aujourd'hui (...) nous n'avons aucune garantie", a-t-il dit.
M. Feldzer, un proche du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, "est un opposant notoire à Notre-Dame-des-Landes. A partir de là, ce n'est pas un médiateur, c'est un militant", a-t-il estimé.
"J'ai accepté le principe de cette médiation, y compris la proposition du Premier ministre de nous réunir à 17H30 à Matignon mardi", mais avec la nomination de M. Feldzer, "le gouvernement rajoute de l'huile sur le feu", a affirmé M. Retailleau.
M. Feldzer "entache la mission de médiation (...), j'en tirerai les conséquences, et pas seulement moi", a-t-il averti sans autre précision.
La "mise en retrait" de M. Feldzer "est un préalable avant la prochaine étape", une "réunion de travail" qui "était prévue mardi prochain (6 juin) à Matignon avec les collectivités et le Premier Ministre, Edouard Philippe", écrit de son côté le SMA dans un communiqué.
Outre M. Feldzer, le gouvernement a chargé jeudi un ingénieur membre du Conseil économique, social et environnemental, Michel Badré, et une préfète, Anne Boquet, de mener une médiation d'une durée maximale de six mois.