En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
« Nous allons soutenir » le gouvernement Barnier, mais « ce n’est jamais un blanc-seing », prévient Hervé Marseille, président de l’UDI
Par Camille Romano
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Le soutien est ferme, mais pas sans conditions. Sur le plateau de Public Sénat, le président de l’UDI Hervé Marseille a affirmé qu’il soutiendrait le gouvernement de Michel Barnier, au lendemain de son entretien avec le Premier ministre. « Nous souhaitons le succès du gouvernement. […] . Oui, nous allons le soutenir, mais le problème n’est pas si on soutient : nous allons attendre de savoir ce qu’il nous propose. » Mais il insiste : affirmer vouloir le succès d’un gouvernement ne signifie pas un soutien sans conditions : « Ce n’est jamais un blanc-seing ».
Se hâter sans précipitation
Le chef de file des sénateurs centristes a également évoqué avec le Premier ministre la composition du gouvernement, sans pour autant entrer dans les détails. « La constitution du gouvernement, c’est son affaire. Nous avons évoqué un certain nombre de possibilités de centristes qui pourraient venir renforcer son équipe. J’espère qu’il y aura des ministres issus de l’UDI. » Pour Hervé Marseille, la question primordiale est de pouvoir se « rassembler » afin de « répondre aux attentes des Français ». « Je ne vais pas mesurer notre soutien en disant « soutien sans participation » ou « participation sans soutien ». Non. Ce qui est clair, c’est qu’il y a besoin de se rassembler, besoin de répondre aux attentes des Français. »
Il a d’ailleurs souligné qu’il était nécessaire que le Premier ministre prenne son temps pour constituer son équipe : « Il faut se hâter sans précipitation, il y a jusqu’à la semaine prochaine pour trouver les équilibres. Parce que si vous faites quelque chose qui ne tient pas, après on s’en mord les doigts. » Une chose est sûre : Hervé Marseille n’ira pas dans un futur gouvernement Barnier. Le centriste a balayé la possibilité : « Non, ma place n’est pas au gouvernement, je suis bien au Sénat. »
Prudence sur un ministère de l’Immigration
Une fois le gouvernement constitué, il pourra enfin se mettre au travail et s’attaquer aux « urgences du calendrier », comme le budget. Mais le centriste pense que les difficultés ne tiendront pas dans les débats autour du budget : « J’entends qu’on reparle beaucoup d’immigration. » S’il n’est pas opposé à ce que le dossier de l’immigration soit rouvert, il reste vigilant sur les modalités : « Cela dépend jusqu’où on va comment on le fait. Nous allons voir ressurgir toutes sortes de propositions ». Quant à la possibilité évoquée dans la presse d’un retour d’un ministère de l’Immigration, le centriste réserve son jugement : « Il faut voir quel est son contour et si cela est vrai. » Mais pour Hervé Marseille, le principe ne constitue pas une « ligne rouge » : « On ne peut pas commencer tous les matins par dire « c’est une ligne rouge. On va laisser faire, on verra quel est le contenu, ce qui est proposé. »
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