L’écart s’est réduit à moins d'un point au fur et à mesure du dépouillement dans les grandes agglomérations, mais la République en marche et ses alliés de la liste Renaissance (22,41 %) restent derrière le Rassemblement (23,31 %). Même si le parti présidentiel reste proche de son socle électoral du premier tour de la présidentielle (24,01 %), Emmanuel Macron a raté son objectif d’arriver en tête ce dimanche aux élections européennes. Invitée ce matin de Public Sénat, la porte-parole de la République en marche n’a pas nié cette réalité. « Quand on n’est pas en tête, on peut difficilement dire qu’on l’est donc je ne vais pas dire qu’on est en tête, et qu’on a gagné cette élection européenne. »
Pour autant, la députée des Yvelines estime que la campagne menée par son camp a payé sur certains aspects. « Le président de la République a eu raison de s’engager comme il l’a fait. Son engagement a permis d’avoir ce surcroît de mobilisation des Français », a-t-elle souligné. La participation a dépassé les 50 % des électeurs inscrits, c’est quasiment huit de points de plus qu’en 2014. Surtout, elle considère que son parti a réussi à stopper l’ascension du Rassemblement national. « Même si nous ne sommes pas en tête, nous avons réussi à contenir l'extrême droite », a-t-elle affirmé.
L’ancienne membre des Républicains a aussi critiqué le discours tenu par Laurent Wauquiez hier. Le président de la région Rhône-Alpes-Auvergne a mis en cause la « lourde responsabilité » du chef de l’État dans l’équilibre des forces aux européennes. « Laurent Wauquiez peut difficilement dire que l'échec des Républicains [8,48 %] est dû à Emmanuel Macron », a rétorqué Aurore Bergé.
La députée se met aussi à rêver d’un rôle central joué par LREM au sein du futur Parlement européen. « On va réussir à constituer la troisième force politique au sein du Parlement européen. On va aussi sortir de cette bipolarité entre le Parti populaire européen et le Parti socialiste européen. On ne pourra pas faire sans nous. »