« Nous avons une société qui est en train de se recomposer sur des bases totalement nouvelles » estime Jérôme Fourquet
Invité de l’émission « On va plus loin », Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion à l'IFOP, parle de son ouvrage « L’archipel français » (au Seuil) pour lequel il a reçu le prix 2019 du Livre Politique.

« Nous avons une société qui est en train de se recomposer sur des bases totalement nouvelles » estime Jérôme Fourquet

Invité de l’émission « On va plus loin », Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion à l'IFOP, parle de son ouvrage « L’archipel français » (au Seuil) pour lequel il a reçu le prix 2019 du Livre Politique.
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Il vient de recevoir le prix 2019 du Livre Politique, pour son ouvrage « L’archipel français » (Seuil). Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion à l'IFOP, décortique son ouvrage sur le plateau de Public Sénat.

Le constat du politologue est que la France est morcelée et fragmentée : « Un certain nombre de matrices ou de ciments qui permettaient d’unifier ou de consolider la société française se sont, au fil du temps, disloqués ». Et le sondeur d’évoquer principalement le catholicisme et le camp républicain et laïc.

Parallèlement « d’autres phénomènes » montent en puissance : l’individualisme, la démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur… « Nous avons une société qui est en train de se recomposer sur des bases totalement nouvelles, avec un effet de fragmentation sociologique, territoriale et culturelle, qui est, à mon avis sans précédent » explique le sondeur, qui enchaîne les exemples. Comme la façon dont les Français organisent leurs obsèques, qui a beaucoup changé : « On a aujourd’hui une majorité de Français qui souhaitent se faire incinérer plutôt qu’enterrer. Là aussi, c’est une rupture très très profonde. »

Selon le politologue, actuellement cohabitent en France, « des générations nombreuses issues du baby-boom » « et puis des générations plus jeunes, qui sont totalement en rupture et qui sont sur un autre univers » : « On le voit par exemple sur le rapport au corps, avec une pratique comme le tatouage, qui peut paraître anecdotique. Mais c’est 13 à 14% de la population française qui aujourd’hui est tatouée. 1% sur les 50 ans et plus ; 25% sur les moins de 35 ans. On voit que tout ça change à une vitesse - c’est ça qui est très frappant - très rapide. Puisqu’en l’espace d’une ou deux générations, nous sommes en train de basculer vers autre chose. »

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

Entretien avec le sondeur et politologue Jérôme Fourquet, auteur de "L'archipel français" prix 2019 du livre politique
08:30

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