« Nous n’avons jamais été en rupture » de masques : un « mensonge » d’Emmanuel Macron, selon Bruno Retailleau

« Nous n’avons jamais été en rupture » de masques : un « mensonge » d’Emmanuel Macron, selon Bruno Retailleau

Le président du groupe LR au Sénat estime qu’à « l’impréparation » sur le front sanitaire, le président de la République ajoute une seconde « faute » : un « déni vis-à-vis de la vérité ». Le chef de l’État avait reconnu des « tensions » sur les masques, mais avait réfuté toute pénurie.
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Les récentes déclarations d’Emmanuel Macron sur la gestion des masques ont été très mal accueillies par Bruno Retailleau. Sur notre antenne, après les questions au gouvernement, le président du groupe LR au Sénat, a d’abord déploré, en choisissant avec prudence ses mots, « quelque chose qui ressemble à une conception un peu hasardeuse du rapport avec la vérité ». Avant d’être relancé, et d’affirmer : « C’est un mensonge, oui ». Ce 18 mai, dans un documentaire diffusé sur BFM TV, Emmanuel Macron avait indiqué, au sujet des masques : « Il y a eu une doctrine restrictive pour ne jamais être en rupture, que le gouvernement a prise et qui je pense était la bonne. Il y a eu ensuite un approvisionnement renforcé et une production renforcée, et nous n’avons jamais été en rupture. »

« Il a tort. Ce qu’il a dit est faux, je l’affirme. Il n’aurait pas dû le dire. Il est président de la République et il devrait avoir un rapport à la vérité plus transparent vis-à-vis des Français », a réagi le sénateur de la Vendée, rappelant que la défiance des Français envers leur gouvernement était à un des niveaux les plus élevés en Europe. « Quand on mène un combat, on doit inspirer la confiance », a-t-il insisté.

« Les Français ont bien vu qu’il y avait cette imprévoyance »

Lundi, Emmanuel Macron a reconnu « qu’il y a eu des manques, qu’il y a eu des tensions ». Tout en demandant d’avoir « collectivement l’honnêteté de dire que, au début du mois de mars, personne ne parlait des masques parce que nous n’aurions jamais pensé être obligés de restreindre en quelque sorte la distribution de ceux-ci pour les soignants ».

Par ces mots, Bruno Retailleau y voit une seconde « faute ». « Il y a eu une première, l’impréparation, l’imprévoyance. Pas assez de masques : tous les Français le savent. Lorsqu’il dit que personne ne parlait des masques, notamment au mois de mars, c’est faux. Le personnel soignant en hôpital, dans les Ehpad, les médecins généralistes, tout le monde en parlait. Les Français ont bien vu qu’il y avait cette imprévoyance. À cette première faute d’impréparation, il en ajoute une seconde : qui est le déni vis-à-vis de la vérité. »

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