Politique
Les vidéos issues des caméras-piétons des gendarmes lors de la manifestation de Sainte Soline, diffusées mercredi par Médiapart et Libération relancent le débat sur les violences policières. Une enquête administrative a été ouverte.
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Par Public Sénat
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Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, a affirmé mardi qu'"avec Marine Le Pen", critiquée pour des propos sur le Vel d'Hiv, "nous ne serons pas de la génération qui s'excuse" concernant l'Algérie, lors d'un meeting à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) chahuté par des manifestants.
La nièce de Marine Le Pen s'en prenait devant 250 personnes au "peu d'estime que porte Emmanuel Macron à notre pays, lui qui va s'inscrire dans la repentance d'Etat sur les traces de Jacques Chirac (...), qui va insulter la France à l'étranger en parlant de la colonisation en Algérie comme d'un crime contre l'humanité".
Pour elle, il a eu des "mots d'une violence inouïe à l'égard de la France. Il aspire à diriger la France, un pays qu'il méprise".
"Emmanuel Macron, quand il dit cela, il ne dit pas cela pour rien, il le fait à dessein, il s'adresse là, dans droite ligne de l'héritage de la gauche, à la communauté franco-algérienne, francophobe j'imagine", a dit Marion Maréchal-Le Pen.
"Avec Marine Le Pen, nous ne serons pas de la génération qui s'excuse, avec nous, il n'y aura pas de séduction communautariste, pas de repentance d’État, avec nous l'Histoire ne sera plus un outil de propagande politique, d'auto-flagellation", a martelé la petite-fille de Jean-Marie Le Pen.
Marine Le Pen s'est vue reprocher par ses adversaires, notamment Emmanuel Macron ou François Fillon, sa déclaration de dimanche selon laquelle "la France n'est pas responsable du Vel d'Hiv".
Pour sa nièce, "le but de cet outil d'autoflagellation est de nous faire accepter l'inacceptable, au prétexte que nous aurions à l'égard de certains une dette imprescriptible qu'il nous faudrait payer et qui nous conduirait à accepter toute la misère du monde".
"Au contraire, nous apprendrons les faits glorieux de notre histoire à nos enfants (...). Telle est la condition pour recréer un sentiment commun", a-t-elle prôné.
Citant l'historien Ernest Renan en exemple, elle s'en est prise à ceux qui "nous invitent, nous incitent à la cohabitation".
Environ 400 personnes, selon la police, 600 selon les organisateurs, ont manifesté mardi soir leur opposition à sa présence de Marion Maréchal-Le Pen.
Le rassemblement s'est dispersé peu après 22H00. Quelques incidents, sans gravité, ont opposé les forces de l'ordre aux manifestants anti-FN en fin de soirée.
Tout au long du meeting fortement encadré par les forces de l'ordre, les manifestants étaient contenus derrière un cordon de sécurité assistés d'un camion anti-émeutes avec double canon à eau.
Les manifestants, soutenus par de nombreuses associations, le PCF et le parti écologiste EELV, ont accueilli les militants et sympathisants FN avec des fumigènes, cornes de brume, jets d'oeufs, huées, sifflets et bruits de casseroles.
Devant l'entrée de la salle municipale Lauga, des militants du FN brandissaient des drapeaux tricolores, alors qu'en face les manifestants entonnaient le Chant des Partisans, hymne des résistants contre l'Occupation nazie et le régime de Vichy.
Une manifestante anti-FN, Sonia Paton, éducatrice âgée de 44 ans, a expliqué à l'AFP qu'elle était "là pour dire que l'on est chez nous et que les fascistes n'ont pas leur place. Nous, on reprend de manière pacifique le slogan du FN +ici c'est chez nous+".
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