Cela faisait des mois que les sénateurs les réclamaient à cor et à cri : des mesures territorialisées. Face à la troisième vague de l’épidémie, le gouvernement a infléchi sa politique sanitaire pour les mettre en place, confinant des départements fortement touchés plutôt que l’ensemble du territoire national. Mais en cas d’aggravation de la pandémie, qu’en sera-t-il ? C’est la question posée au Premier ministre ce mercredi au Sénat par le président du groupe RDSE, Jean-Claude Requier, lors des questions d’actualité au gouvernement.
« Nous allons continuer dans cette stratégie territorialisée. C’était une demande régulièrement exprimée par le Sénat. Nous maintiendrons cette stratégie autant que cela sera possible », a assuré Jean Castex au sénateur du Lot. Rappelant la « virulence » de cette troisième vague « extrêmement importante », le chef du gouvernement n’a pas caché qu’il pourrait être « conduit à durcir » les restrictions en fonction de l’évolution de la pandémie. « Nous avons le devoir de nous adapter comme nous l’avons toujours fait. Nous tenons compte aussi de ce que nous avons appris l’année dernière », a-t-il affirmé.
Ainsi, « le retour d’expérience montre que les lieux de contamination clos sont beaucoup plus dangereux que l’espace extérieur. Nous avons intégré cette considération dans les mesures prises », a-t-il poursuivi. Et d’embrayer : « Ce qui ne signifie pas qu’à l’extérieur on puisse faire n’importe quoi ! » Il a par ailleurs défendu le rôle de la désormais fameuse attestation publiée samedi, puis retirée car trop complexe. « Nous avons, c’est l’objet de l’attestation, clairement défini ce qu’il est possible de faire ou pas », a-t-il insisté. Une attestation modifiée est depuis disponible.
Pour éviter cette nouvelle polémique administrative, Jean-Claude Requier a suggéré au Premier Ministre qu’il aurait pu demander « un avis à un maire expérimenté ou à un sénateur… »