Lors de l’examen du projet de réforme de la justice, l’Assemblée nationale a voté mercredi la création d’un parquet national antiterroriste, à la différence des sénateurs qui avaient voté contre.
Pour Jacky Coulon, secrétaire général de l'Union syndicale des magistrats (USM), cette création n’est pas une chose utile : « Nous sommes contre l’institution d’un parquet national antiterroriste, dans la mesure où l’organisation actuelle au niveau judiciaire, de lutte contre le terrorisme, n’a jamais failli. Aucune critique n’a été émise, notamment dans la gestion des attentats de 2015, lorsqu’il y a eu la commission parlementaire d’enquête sur ces attentats.
Jamais l’aspect judiciaire de la gestion de cette affaire n’a été mis en cause. »
Et il ajoute : « Le parquet de Paris a vu ses moyens augmenter puisque, entre 2014 et aujourd’hui, la section antiterroriste du parquet de Paris, est passé de 7 magistrats à 15 magistrats (…) Il doit gérer les deux [crime organisé et lutte antiterroriste]. »
Jacky Coulon estime que la création de ce parquet national antiterroriste est « peut-être simplement une question d’affichage ». Il ne « voit pas les gains en efficacité ».
En revanche, le secrétaire général de l'Union syndicale des magistrats, est en faveur de la création d’un parquet antiterroriste européen : « Évidemment la lutte contre le terrorisme est une question qui se pose au niveau européen. Beaucoup de pays, ont effectivement des difficultés de cet ordre-là (…) La coopération internationale doit être optimale. »
C’est aujourd’hui, que le Sénat et l’Assemblée nationale doivent décider d’un accord ou non sur cette création d’un parquet national antiterroriste, lors d’une commission mixte paritaire.
Vous pouvez voir et revoir l’entretien avec Jacky Coulon, en intégralité :
OVPL. Entretien avec Jacky Coulon, secrétaire général de l'Union syndicale des magistrats