Paris: Debate on the draft law to control immigration at the National Assembly
Alexis Corbiere, Clementine Autain and Raquel Garrido attend a debate on the draft law to control immigration at the National Assembly in Paris on December 11, 2023.//01JACQUESWITT_Loi022/Credit:Jacques Witt/SIPA/2312111735

Nouveau Front populaire : les frondeurs de La France insoumise lancent leur mouvement

Baptisée L’Après, l’association a été lancée par Clémentine Autain, Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonnet et Hendrik Davi. Pour ces personnalités « purgées » de La France insoumise, l’objectif est de servir d’ « outil politique » pour « cimenter le Nouveau Front populaire ».
Rose-Amélie Bécel

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Réunis lors d’une conférence de presse ce 12 juillet, les quatre députés réélus Clémentine Autain, Alexis Corbière, Danielle Simonnet et Hendrik Davi et l’ex-députée de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido, ont annoncé la création de leur association baptisée « L’Après ».

Le mouvement réunit les frondeurs de La France insoumise, accompagnés de Guillaume Ancelet, président du parti de François Ruffin Picardie Debout. Ce dernier n’a toutefois pas souhaité appartenir à l’association, même si Alexis Corbière affirme que le député de la Somme « parraine » l’initiative.

Les députés frondeurs ne siègeront pas dans un groupe commun avec les communistes et les écologistes

L’organisation ne se voit pas comme un parti politique, mais comme un collectif ouvert à tous les militants du Nouveau Front populaire « un peu désorientés, qui cherchent une maison commune », explique Clémentine Autain. « L’Après » se veut également être « un outil de réflexion », insiste Danielle Simonnet, « pour reconquérir les zones rurales, les bourgs, et pas seulement les métropoles et leurs quartiers populaires ». Dans cette optique, l’association revendique le soutien d’une dizaine d’élus locaux sur tout le territoire.

Le mouvement se créé au moment où les dissidents de La France insoumise cherchent toujours leur place dans un groupe à l’Assemblée nationale. Alors que Danielle Simonnet affirmait la veille sur BFMTV vouloir créer un « groupe commun », leur permettant de siéger aux côtés des députés communistes et écologistes, Clémentine Autain a indiqué durant la conférence de presse que cette proposition n’était plus d’actualité. « Nous souhaitions une union, mais les élus communistes ne souhaitent pas siéger avec les écologistes, il y aura donc deux groupes et nous ne savons pas encore lequel nous allons intégrer », précise la députée de Seine-Saint-Denis.

En attendant, les négociations pour aboutir à un consensus sur un prétendant à Matignon se poursuivent au sein du Nouveau Front populaire. Alors que les noms de Clémence Guetté, Mathilde Panot, Manuel Bompard et Jean-Luc Mélenchon ont été proposés par les insoumis, les socialistes semblent toujours pousser la candidature d’Olivier Faure. De leur côté, les frondeurs assurent ne pas participer aux négociations.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: French Prime Minister Sebastien Lecornu  delivers his policy speech
8min

Politique

Budget de la Sécu : le PS devra-t-il rejeter le texte, malgré la suspension de la réforme des retraites ?

La suspension de la réforme des retraites passera par un amendement au budget de la Sécu. Mais le texte comporte de nombreuses mesures dénoncées au PS. « On va se battre pied à pied pour sortir toutes les saloperies qui existent », prévient le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. En interne, certains dénoncent aujourd’hui « l’erreur » d’Olivier Faure, qui a exigé le non-recours au 49-3, au risque de donner « un budget invotable ». « Si la copie est trop injuste, nous voterons contre », prévient la porte-parole du PS, Dieynaba Diop.

Le

Nouveau Front populaire : les frondeurs de La France insoumise lancent leur mouvement
4min

Politique

Suspension de la réforme des retraites : « La censure n’aurait pas été une position totalement stupide », pour les Républicains, avance Muriel Jourda

Le gouvernement Lecornu II est parvenu à se négocier un sursis, en acceptant de suspendre la réforme des retraites jusqu’au 1er janvier 2028, ardemment réclamée par les socialistes. Une ligne rouge des Républicains, qui ont toutefois décidé de ne pas censurer. Un choix que n’aurait pas fait la sénatrice Muriel Jourda.

Le

Paris: no-confidence debate in French parliament
6min

Politique

Inéligibilité : pourquoi le Conseil d’Etat a rejeté le recours de Marine Le Pen ?

C’était attendu, le Conseil d’Etat a refusé de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) de Marine Le Pen. La triple candidate à l’élection présidentielle avait promis d’utiliser « toutes les voies de recours possibles » pour contester l’exécution provisoire de sa peine de 5 ans d’inéligibilité prononcée en première instance dans l’affaire des emplois fictifs d’assistants parlementaires RN. Mais elle va devoir attendre la décision de son procès en appel pour savoir si elle pourra se présenter devant les électeurs. Explications.

Le

Vote results displayed after no-confidence motion against French Prime Minister
4min

Politique

Rejet de la motion de censure LFI : découvrez les détails du vote

La motion de censure de La France Insoumise, examinée ce matin par les députés, a été rejetée. 271 voix ont été récoltées contre les 289 nécessaires. Sept élus socialistes lui ont apporté leur vote. Celle déposée par le RN a également échoué avec 144 voix pour.

Le