Emmanuel Macron continue ses consultations, mais il n’en a peut-être pas terminé. Après le PS, le bloc central et les LR vendredi, le chef de l’Etat a consulté ce lundi matin les députés du groupe Liot, les parlementaires communistes puis écologistes, cinq jours après une censure qui a fait tomber le gouvernement Barnier.
Interrogé à la sortie par la presse, le numéro 1 communiste, Fabien Roussel, a expliqué que le président de la République avait évoqué une nouvelle réunion, qui serait dans un format multipartis cette fois. « C’est possible. C’est une éventualité », explique Fabien Roussel, qui affirme qu’Emmanuel Macron « compte consulter aujourd’hui pour envisager une rencontre de l’ensemble des forces et groupes qui veulent trouver une solution et avancer », « ça fait partie des sujets mis sur la table », selon le secrétaire national du Parti communiste français.
Les socialistes soutiennent notamment l’idée d’un pacte de non-censure, où à défaut de participer au gouvernement, ils s’engageraient à ne pas le censurer sur quelques grands sujets qui pourraient être mis sur la table. Une idée soutenue aussi du côté de l’ex-majorité présidentielle. Côté LR, Laurent Wauquiez s’est dit prêt à ne pas censurer le gouvernement, s’il ne contient pas de députés LFI et n’applique pas le programme du Nouveau front populaire.
« Que chacun fasse un pas vers l’autre »
S’il est « préférable d’avoir un premier ministre de gauche, pour préserver le pouvoir d’achat, notre industrie », Fabien Roussel n’entend pas « donner de nom ». « Pour qu’on avance, on ne vient pas en mettant des préalables sur des noms, des propositions, des lignes rouges. On est dans une situation qui est compliquée pour le pays. […] Il faut qu’on ait conscience de cela et que chacun fasse un pas. On est venu avec cette idée : que chacun fasse un pas vers l’autre. On est venu faire un pas ce matin », assure Fabien Roussel, entouré du président du groupe communiste de l’Assemblée, André Chassaigne, et de la présidente du groupe CRCE-K (communiste) du Sénat, Cécile Cukierman.
Quant à la question de l’indexation de l’impôt sur le revenu, Fabien Roussel demande « un budget rectificatif pour que l’inflation soit prise en compte, dès le 1er janvier, et que personne ne soit impacté ».