Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Nouveau gouvernement : Emmanuel Macron propose une nouvelle méthode, « un premier pas pour travailler en confiance », selon Marine Tondelier
Par Quentin Gérard
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Emmanuel Macron a proposé une « nouvelle méthode » ce lundi 9 décembre pour construire le gouvernement. Celle-ci passera par l’organisation d’une « réunion des différentes forces politiques pour échanger sur une plateforme programmation », a indiqué Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Ecologistes, après une consultation à l’Elysée. Ces nouvelles discussions pourraient avoir lieu dès ce mardi 10 décembre.
Selon la conseillère municipale d’Hénin-Beaumont, Emmanuel Macron a aussi fait savoir que « la solution ne pourrait plus reposer sur un accord avec le Rassemblement national ». Elle ajoute : « Il a été très clair sur le fait que le RN, pour lui, n’était pas dans le périmètre des partis qui souhaitaient discuter ».
« Nous serons à la table »
Si le chef de l’Etat concrétise cette proposition de réunion transpartisane, ce serait la première fois depuis la dissolution qu’Emmanuel Macron réunit plusieurs blocs politiques autour d’une même table. « On ne sait pas encore exactement à qui a été faite cette proposition et qui répondra favorablement », a expliqué Marine Tondelier, aux côtés de Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Ecologistes à l’Assemblée nationale et de Guillaume Gontard, président du même groupe au Sénat. Mais « c’est un premier pas pour pouvoir travailler en confiance », a-t-elle estimé, cinq jours après la censure du gouvernement de Michel Barnier.
« Nous, Ecologistes, serons à la table. J’imagine que les socialistes y seront. J’imagine que les communistes y seront. Je sais aussi que nous avons plus de poids dans cette discussion si les Insoumis viennent », a ensuite affirmé Marine Tondelier, alors que les dirigeants de La France insoumise ont refusé de se rendre à l’Elysée ce lundi 9 décembre à l’invitation d’Emmanuel Macron. Les responsables écologistes ont néanmoins prévenu le président qu’ils « voyaient mal comment venir en confiance » si le chef de l’Etat nommait d’ici là un Premier ministre qui ne soit pas issu du Nouveau Front populaire.
Dans les discussions, la réforme des retraites est également mise sur la table par les forces de gauche. « Il est hors de question de remettre cette question à la future présidentielle », a de son côté insisté la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. La tenue possible d’une réunion élargie entre le bloc central et les partis de gauche avait déjà été évoquée par le patron du Parti communiste Fabien Roussel, reçu juste avant les Ecologistes. Emmanuel Macron « fera une proposition peut-être dans la journée, demain, de méthode », a-t-il indiqué ce matin. Et d’ajouter : « Ce qui compte maintenant c’est de savoir si son camp est prêt à bouger. S’ils sont prêts à remettre en cause un tant soit peu la politique qu’ils mettent en œuvre depuis des années maintenant ».
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