Nicolas Hulot à Ségolène Royal : « vous êtes irremplaçable »
Nicolas Hulot, nommé ministre d’Etat de la Transition écologique et des Solidarités, a exprimé son admiration pour l’action de Ségolène Royal, à qui il succède : « Ségolène, vous êtes irremplaçable. Vous êtes une grande dame. Vous me laissez un socle d’acquis. J’espère être le gardien du temple. Vous avez compris la dimension de la cause que nous défendons. »
Celui qui avait été défait lors de la primaire des écologistes à la présidentielle de 2012 a expliqué pourquoi il avait demandé d’appeler ce ministère ainsi : « l’enjeu écologique est la clé de voûte de la dimension humaine et solidaire. »
Jean-Yves Le Drian : « une continuité entre la Défense et les Affaires étrangères »
Le nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a pris ses fonctions au quai d’Orsay à la suite de Jean-Marc Ayrault.
Jean-Yves Le Drian a défendu son bilan au ministère de la Défense, se disant « très fier de l’action que la France a menée durant cinq ans. » Le nouveau ministre de la Défense a eu une « pensée pour les Français qui ont combattu. » Jean-Yves Le Drian a également salué l’action de son prédécesseur, Jean-Marc Ayrault, « un défenseur infatigable de la place de la France dans le monde » et rappelé leur longue fréquentation.
La « place singulière, centrale de la France, dans le concert des nations » a été au centre du discours d’investiture de Jean-Yves Le Drian. Ce dernier entend défendre les « valeurs et les intérêts de la France », saluant la « continuité entre le travail du ministère de la Défense et le ministère des Affaires étrangères. »
François Bayrou : « la loi de moralisation de la vie publique sera mise en chantier dès demain matin »
François Bayrou ministre de la Justice : la passation de pouvoir
Jean-Jacques Urvoas a remis physiquement les sceaux de la République à François Bayrou, nommé ministre de la Justice. Le président du Modem a affirmé que « la loi de moralisation de la vie publique sera mise en chantier dès demain matin. Vous pouvez profiter de votre dernière soirée » a-t-il lancé avec humour au personnel du ministère de la Justice, venu l’accueillir.
« Je suis décidé à aller très vite car la plaie de la société démocratique à ce stade est qu’on annonce des décisions, et deux ans après rien n’a changé » a constaté François Bayrou. Il soutient ainsi la démarche d’Emmanuel Macron de mener certaines réformes par ordonnances sans passer par un débat parlementaire complet.
« François, vous devrez vous appuyer sur l’Assemblée nationale et le Sénat pour négocier des moyens supplémentaires pour la justice » a conseillé Jean-Jacques Urvoas à son successeur. L’ancien garde des Sceaux a salué la loi de programmation quinquennale pour la justice, souhaitée par Emmanuel Macron, « afin de donner de la visibilité à cette institution ».
Gérard Collomb : « la tranquillité est la première des libertés publiques. »
Gérard Collomb : « J’ai toujours considéré que la tranquillité des citoyens est la première des libertés publiques. »
Gérard Collomb, le nouveau ministre de l’Intérieur est un des plus fidèles soutiens d’Emmanuel Macron. A bientôt soixante-dix ans, le sénateur-maire de Lyon remplace Matthias Fekl place Beauvau.
Le nouveau ministre de l’Intérieur a déclaré ne pas cacher « son pincement au coeur d’abandonner les fonctions de maire de Lyon et de président de la métropole lyonnaise. » Les premiers mots du nouveau ministre étaient consacrés à la lutte contre le terrorisme : « il faut que les jeunes puissent demain tomber dans la radicalisation, sous l'emprise de Daech, et de commettre des attentats odieux. »
Gérard Collomb a déclaré que « la tranquillité est la première des libertés publiques. » « Quand on est une personne âgée, on ne doit pas avoir d’appréhension en rentrant chez soi et les jeunes femmes ne doivent pas avoir peur dans les transports en commun. »
Le nouveau ministre entend par ailleurs mettre l’accent sur la coopération interministérielle et dit vouloir « travailler étroitement avec le ministre de la Justice. » Il promet également de travailler de manière étroite avec l’ensemble des préfets.
Gérard Collomb a annoncé que les conditions de travail des fonctionnaires seraient au coeur de son action de ministre. « Il y a des commissariats où beaucoup ne voudraient pas travailler » a-t-il déploré.
Démission en cas de défaite aux législatives
L’Elysée a indiqué que les ministres, à la tête d’exécutifs locaux devront démissionner de ces postes, et que les ministres battus aux prochaines législatives devront quitter le gouvernement.