L’indépendance de la Nouvelle-Calédonie est un dossier sensible. La ministre des Outre-mer et Édouard Philippe se rendront en Nouvelle-Calédonie du 2 au 6 décembre. Invitée de Territoires d’Infos ce lundi, Annick Girardin s’est voulue rassurante. Début novembre, les signataires de l’accord de Nouméa s’étaient réunis à Paris. Sous l’égide du Premier ministre, les délégations indépendantistes et non-indépendantistes étaient parvenues à trouver un accord politique sur les modalités du référendum sur l’autodétermination prévue pour novembre 2018. L’implication d’Édouard Philippe avait été saluée par toutes les délégations. « Ce comité des signataires s’est bien passé » abonde la ministre de l’Outre-mer.
Mais le ton monte entre les tenants indépendantistes et les non-indépendantistes. « Il y a toujours débat ensuite car il y a des positions à prendre » relativise Annick Girardin. « C’est normal qu’il y ait débat. Ça fait 30 ans aujourd’hui que la Calédonie est dans un processus politique » explique la ministre des Outre-mer. Le processus de décolonisation est en cours depuis les accords de Matignon, signés en 1998. La Nouvelle-Calédonie étant inscrite sur la liste des territoires à décoloniser, des observateurs de l’ONU seront présents pour veiller à la bonne tenue du référendum, comme le relève l’Opinion.
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Annick Girardin se montre optimiste : « Il ne faut pas voir ces moments comme la fin d’un processus mais pour moi le début d’une histoire nouvelle, une page qu’il faut entièrement écrire » affirme-t-elle. La ministre de l’Outre-mer souhaite que la loi organique « qui organise ce référendum et les conditions de ce référendum » soient « prises très rapidement. » C’est d’ailleurs l’enjeu du déplacement du Premier ministre en Nouvelle-Calédonie. Dans cette entreprise, le président du Sénat, Gérard Larcher avait souhaité que « le rôle du parlement » soit « d’être un facilitateur. » Le président du groupe de contact, Manuel Valls, devrait, lui aussi, travailler à l’accompagnement de la Nouvelle-Calédonie dans ce processus.
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Par ailleurs, Annick Girardin a exprimé son souhait « qu’au-delà de la question du référendum, on travaille dans le cadre des assises (de l’Outre-mer) sur la jeunesse en Calédonie et l’avenir de cette Calédonie qu’il faut écrire avec cette jeunesse. »