Nouvelle-Calédonie : « La semaine qui s’est écoulée a permis d’éclairer l’avenir », salue Jean Castex

Nouvelle-Calédonie : « La semaine qui s’est écoulée a permis d’éclairer l’avenir », salue Jean Castex

L’accord sur la date du troisième référendum d’autodétermination représente une victoire pour l’exécutif, mais ne lève pas les doutes quant à l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Au Sénat, Jean Castex assure que l’Etat prendra ses responsabilités pour accompagner « un projet politico-industriel complet », quel que soit le résultat du référendum. 
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Par Héléna Berkaoui

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L’issue n’était pas écrite. Après cinq jours de négociations, les membres loyalistes et indépendantistes de la délégation réunie par le Premier ministre ont trouvé un accord sur la date du troisième référendum d’autodétermination de Nouvelle-Calédonie. Le débat achoppait précisément sur ce point mais il a finalement été convenu que le scrutin se tiendrait le 12 décembre 2021 (lire ici). Une victoire pour l’exécutif qui repose sur la profondeur inédite des travaux sur des implications du oui et du non du référendum.

Cette séquence « a permis de rappeler la prééminence du dialogue et de la concertation », a d’abord salué Jean Castex ce mercredi lors des questions d’actualité au gouvernement. « La semaine qui s’achève a permis de clarifier de manière significative les enjeux qui sont devant nous », a-t-il félicité en soulignant « le travail inédit de l’ensemble des services de l’administration de l’Etat sur les implications du oui et du non ».

Au vu des résultats du précédent scrutin, le Premier ministre a pointé le risque d’un score très serré. D’où l’importance de poser « une méthode sur laquelle les participants devront s’accorder pour le jour d’après », un calendrier pour bâtir « un projet politico-industriel complet » et de régler la question de « la réduction des inégalités qui sont très fortes dans cette île ».

Malgré cette victoire de nombreux doutes subsistent. La question du sénateur de Wallis et Futuna, Mikaele Kulimoetoke, au Premier ministre témoigne de l’inquiétude des Français non-autochtones quant à une victoire du oui. « Un récent sondage indique qu’une partie d’entre eux quitterait l’île si le oui venait à l’emporter », a-t-il pointé. Jean Castex assure que l’Etat prendra ses responsabilités.

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