30 ans après les accords de Matignon, 20 ans après ceux de Nouméa, les Calédoniens sont enfin appelés aux urnes pour répondre à cette question : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ».
Une question simple sur laquelle indépendantistes comme loyalistes se mobilisent depuis des mois. Début septembre, deux sondages donnaient la défaite des indépendantistes. 60% des sondés se déclaraient opposés à l’indépendance.
Pour autant, à quelques jours du référendum, pas question pour Rock Wamytan, président du groupe UC-FLNKS au congrès de Nouvelle-Calédonie, de se démobiliser. « Nous sommes arrivés à la fin d’un cycle de notre histoire calédonienne (…) Si nous voulons former des cadres de haut niveau et faire en sorte que nous puissions librement gérer notre pays et nos affaires, il faut sortir du carcan constitutionnel français » explique-t-il au micro de Public Sénat.
De l’autre côté, Pierre Frogier, sénateur LR et président du Rassemblement (parti non-indépendantiste) veut accélérer, voir mettre un terme au processus référendaire. il veut mettre fin aux dispositions prévues par l’accord de Nouméa. « Il faut un grand non parce que le 5 novembre ce ne sera plus comme avant (…) Il ne nous servira à rien de poser la même question par référendum, une deuxième et une troisième fois. Je déposerais donc une proposition de loi constitutionnelle de façon à écarter ces référendums (prévu par les accords de Nouméa) ».
Le Premier ministre, Édouard Philippe se rendra en Nouvelle-Calédonie lundi, au lendemain du référendum.