"Ce jour-là, je l'ai tuée". Avec un court-métrage rassemblant des témoignages de gendarmes chargés d'annoncer la mort d'un proche dans un accident de la route, le ministère de l'Intérieur lance une nouvelle campagne de sécurité routière.
Le film de cinq minutes, baptisé "L'annonce", du réalisateur de documentaires oscarisé Jean-Xavier de Lestrade, sera diffusé dès mercredi dans 974 salles de cinéma et à la télévision.
"A cet instant, même si dehors il fait un soleil extrême, il fait tout noir, ça s'arrête. Tout s'arrête", raconte dans le film un des quatre gendarmes d'Ile-de-France qui a accepté de parler devant la caméra.
Un accident de la circulation ayant fait 5 morts le 20 décembre 2016 sur la D12 près de Sainte-Flaive-des-Loups
AFP/Archives
"Hurlements", "pleurs", "silences" des familles déchirées ... Ces gendarmes racontent les scènes de "violence extrême" déclenchées par l'annonce, comment eux-mêmes se préparent à annoncer la terrible nouvelle et comment ils n'oublient pas.
"On n'en parle pas, ça fait partie du métier. Mais on se souvient de chaque annonce", raconte le major Yannick Turmel de la brigade de gendarmerie de l'Essonne, lors d'une présentation du court-métrage à la presse lundi à Paris.
"Il n'y a pas de formation pour ça. Dans ces moments-là, on essaie juste d'être le plus humain possible", dit Stéphane Devroe de la brigade de gendarmerie motorisée de Provins, en Seine-et-Marne.
Le cinéaste Jean-Xavier de Lestrade le 25 janvier 2014 à Biarritz
AFP/Archives
Volontairement "abrupt", le court-métrage "prolonge l'onde de choc de l'accident, pour faire comprendre que les protagonistes ne sont pas seulement ceux qui sont dans la voiture", a rappelé le délégué général à la sécurité routière Emmanuel Barbe.
"Je me suis beaucoup interrogé pour savoir s'il fallait des images d'accidents. Mais il est rapidement devenu évident que la parole elle-même, c'est ce qu'il y a de plus violent", a expliqué le cinéaste Jean-Xavier de Lestrade.
En 2016, le nombre de morts sur les routes a été en légère hausse (+0,2%, 3.469 décès) pour la troisième année consécutive d'augmentation, une première depuis 1972.
Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.
Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».
François Bayrou a réuni, ce vendredi, à Montpellier un comité interministériel des villes (CIV), très attendu par les élus locaux, à l’occasion duquel il a annoncé plus de 40 mesures axées sur la jeunesse et encourageant la mixité sociale dans les quartiers.
Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.
Le
Le direct
Sport de haut niveau : y a-t-il une maltraitance des mineurs ?
Sport de haut niveau : y a-t-il une maltraitance des mineurs ?