Nouvelle « contribution » locale : « Nous ne sommes pas dans un temps où nous pouvons rajouter de la fiscalité », affirme Mathieu Darnaud

Le président du groupe LR du Sénat prend ses distances avec la proposition du ministre François Rebsamen de recréer une « contribution modeste » pour les communes. Pour les sénateurs LR, « il faut donner un peu plus d’autonomie » aux collectivités, mais sans nouvel impôt local.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Au moment où le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, lance l’idée d’instaurer une « contribution modeste » locale, qui permettrait de recréer du lien entre communes et citoyens, en visant à la fois les propriétaires et les locataires, le groupe LR du Sénat prend ses distances avec cette proposition. Le principe est pourtant défendu au sein de la majorité sénatoriale, avec le centriste Bernard Delcors, président de la délégation aux collectivités.

« C’est une façon de masquer le péché originel d’avoir supprimé la taxe d’habitation. Or nous ne sommes pas dans un temps où nous pouvons rajouter de la fiscalité. C’est le sens du message que nous portons au sein du groupe LR. Il faut voir comment donner un peu plus d’autonomie, mais à budget constant et sans augmenter, avec de nouvelles taxes, de nouveaux impôts, ce budget qui est déjà suffisamment lourd et ces prélèvements obligatoires qui sont déjà trop importants dans le pays », soutient Mathieu Darnaud, président du groupe LR du Sénat, interrogé au micro de Public Sénat en marge des questions d’actualité, ce mercredi. Pour la droite sénatoriale, il ne faut donc pas de nouvel impôt local.

Face au début de polémique, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a souligné lundi qu’« il y a beaucoup d’idées sur la table mais absolument rien n’est arbitré, rien ne correspond à la position finale du gouvernement », ce qu’a répété François Rebsamen ce mercredi, interrogé lors des questions d’actualité au gouvernement.

Partager cet article

Dans la même thématique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le

French L1 football match between Olympique Lyonnais (OL) and Le Havre AC
8min

Politique

Salaires exorbitants, conflits d’intérêts, droits TV : retour sur la commission d’enquête qui a mis un carton rouge au Foot business

Série- Les enquêtes du Sénat. C’est une commission d’enquête qui a connu de nombreux soubresauts. Alors que le football professionnel traversait une crise majeure liée aux revenus des droits TV, les sénateurs Laurent Lafon et Michel Savin ont lancé une commission d’enquête pour encadrer le sport professionnel. Entre auditions, visite du siège de la Ligue de football et révélations de Complément d’enquête, retour sur les préconisations de la commission d’enquête pour stopper le Foot business.

Le

Le Mans Manifestation des maires de la Sarthe
4min

Politique

Elections municipales : il n’y a jamais eu autant de maires démissionnaires depuis 2020

Le nombre d’édiles qui renoncent à poursuivre leur mandat n’a jamais été aussi élevé, selon une étude de l'Observatoire de la démocratie de proximité AMF-Cevipof/SciencesPo. Les démissions ont été multipliées par quatre depuis 2020 par rapport à la période 2008-2014. Les tensions au sein des Conseils municipaux sont invoquées comme première cause de renoncement.

Le