Au moment où le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, lance l’idée d’instaurer une « contribution modeste » locale, qui permettrait de recréer du lien entre communes et citoyens, en visant à la fois les propriétaires et les locataires, le groupe LR du Sénat prend ses distances avec cette proposition. Le principe est pourtant défendu au sein de la majorité sénatoriale, avec le centriste Bernard Delcors, président de la délégation aux collectivités.
« C’est une façon de masquer le péché originel d’avoir supprimé la taxe d’habitation. Or nous ne sommes pas dans un temps où nous pouvons rajouter de la fiscalité. C’est le sens du message que nous portons au sein du groupe LR. Il faut voir comment donner un peu plus d’autonomie, mais à budget constant et sans augmenter, avec de nouvelles taxes, de nouveaux impôts, ce budget qui est déjà suffisamment lourd et ces prélèvements obligatoires qui sont déjà trop importants dans le pays », soutient Mathieu Darnaud, président du groupe LR du Sénat, interrogé au micro de Public Sénat en marge des questions d’actualité, ce mercredi. Pour la droite sénatoriale, il ne faut donc pas de nouvel impôt local.
Face au début de polémique, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a souligné lundi qu’« il y a beaucoup d’idées sur la table mais absolument rien n’est arbitré, rien ne correspond à la position finale du gouvernement », ce qu’a répété François Rebsamen ce mercredi, interrogé lors des questions d’actualité au gouvernement.