Nouvelles tensions à l’Assemblée autour des propos de Rugy sur l’absentéisme
Les déclarations récentes du président de l'Assemblée François de Rugy sur les sanctions pour les députés "multirécidivistes de l...

Nouvelles tensions à l’Assemblée autour des propos de Rugy sur l’absentéisme

Les déclarations récentes du président de l'Assemblée François de Rugy sur les sanctions pour les députés "multirécidivistes de l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Les déclarations récentes du président de l'Assemblée François de Rugy sur les sanctions pour les députés "multirécidivistes de l'absence" ont à nouveau suscité des tensions mercredi, lors de la réunion du bureau, notamment avec LFI, ont rapporté des participants.

Pas à l'ordre du jour, le sujet est revenu dans les questions diverses, lors de cette réunion de la plus haute instance collégiale du Palais Bourbon.

M. de Rugy (LREM) avait exprimé sa volonté dimanche sur BFMTV de faire "appliquer strictement" les sanctions financières pour les députés qui seraient "multirécidivistes de l'absence", pouvant atteindre "4.320 euros d'amende" en cas de présence à moins des deux tiers des scrutins solennels.

"Ca s'est tendu sur les sanctions", a déclaré à l'AFP l'Insoumise Clémentine Autain, selon qui d'autres élus, notamment de droite, sont intervenus sur ce point, certains étant "très remontés". Un autre participant a confirmé que les sanctions avaient "fait débat".

Alors que la réunion était en cours, Mme Autain a diffusé un tweet qui a envenimé les discussions: "Pour 3 députés sur 577 concernés depuis juin, Rugy met sur la table la sanction financière pour absentéisme", a-t-elle écrit, dénonçant "un antiparlementarisme écoeurant agité par un tout petit président de l'Assemblée".

"François de Rugy n'a pas du tout apprécié mon tweet en pleine séance", a déclaré la députée. Elle avait déjà eu auparavant "un échange musclé" avec le président de l'Assemblée qui, selon elle, "pointait du doigt la mélenchosphère et ses attaques contre lui".

Un participant a déploré pour sa part des "attaques personnelles injustes, fausses et insultantes" et affirmé que la majorité avait "serré les rangs autour de François de Rugy".

Dans l'échange, le président de l'Assemblée "a rappelé que certains députés d'opposition eux-mêmes n'hésitaient pas à tweeter des photos de l'hémicycle vide et d'en faire un argument politique. Il leur a rappelé que ce n'est pas lui qui a mis le sujet sur la table", mais que tout est "parti de l'absence des trois quarts des députés" le 22 janvier pour la résolution appelant à un nouveau traité de l'Elysée entre la France et l'Allemagne, a souligné un autre participant.

"Rugy a simplement mis en lumière que le règlement n'était pas appliqué", a relevé un autre membre du bureau, soulignant que "la même règle" s'applique au Sénat.

Dans la même thématique

MORMANT SUR VERNISSON : FAR RIGHT BIG VICTORY PARTY MEETING
7min

Politique

Au milieu des champs du Loiret, le RN réunit l’extrême droite européenne pour défendre le soldat Le Pen

Reportage - Le Rassemblement national et ses alliés européens, Viktor Orban, Matteo Salvini ou encore Santiago Abascal, se sont rassemblés ce lundi 9 juin dans une ferme du Loiret pour célébrer le premier anniversaire de leur percée aux élections européennes. Un soutien affirmé de ces leaders nationalistes à la candidature, plus qu’incertaine, de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
9min

Politique

Un an après la dissolution, un bilan législatif « très faible »

Depuis la dissolution, la majorité très relative à l’Assemblée ne permet plus au gouvernement de porter de grandes réformes. Plutôt que des projets de loi, il s’appuie sur les propositions de loi, texte d’origine parlementaire. Si de nombreux textes sont adoptés, la plupart n’ont qu’une portée limitée.

Le

Agirc et Arrco  retraite complementaire
6min

Politique

Age de départ à la retraite : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) jette un nouveau pavé dans la mare

Alors qu’il doit être validé en plénière du Conseil d’orientation des retraites (COR) ce jeudi, le rapport annuel du COR table sur un déficit moins important que prévu à court terme, mais qui se creuse à long terme. La préconisation par l’organisme indépendant d’un nouveau recul de l’âge légal à 66,5 ans a été vivement critiquée par les syndicats.

Le