Nucléaire : Fabien Roussel dénonce « l’amateurisme » d’Emmanuel Macron sur le dossier General Electric

Nucléaire : Fabien Roussel dénonce « l’amateurisme » d’Emmanuel Macron sur le dossier General Electric

Le candidat du Parti communiste à la présidentielle a raillé ce 7 février les choix d’Emmanuel Macron en matière d’énergie nucléaire, notamment sur la cession puis l’annonce du rachat de l’activité nucléaire d’Alstom à General Electric.
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C’était le jour J. Ce 7 février, le conseil d’administration d’EDF devait se réunir pour valider le rachat des activités nucléaires de l’américain General Electric, après des mois de tractations, sous pression de l’Etat. L’entité, qui fabrique les turbines indispensables à la construction de centrales nucléaires, s’apprête donc à repasser sous pavillon français. Il s’agissait du morceau que détenait Alstom. Sa branche énergie avait été vendue au groupe américain en 2014, une opération controversée soutenue par Emmanuel Macron, alors conseiller de François Hollande à l’Elysée. Le président de la République, qui a récemment annoncé une relance du nucléaire, est attendu à Belfort dans trois jours, sur le site de production des turbines.

Invité d’Audition publique (LCP-Assemblée nationale / Public Sénat / Le Figaro Live) ce 7 février, le candidat du Parti communiste pour l’élection présidentielle, Fabien Roussel, n’a pas mâché ses mots à l’égard du chef de l’Etat. « C’est la politique du zig-zag de M. Macron […] Quel terrible gâchis immense, avec des milliers de salariés qui ont été mis à la porte, qu’il faut aller reconquérir si demain on veut investir dans le nucléaire. Véritablement, c’est un amateur en la matière. »

Le député, qui mène une campagne inhabituelle à gauche avec la défense de l’énergie nucléaire, en veut au chef de l’Etat. Une vente, pour quel résultat ? « Pour aujourd’hui se rendre qu’on perd notre souveraineté en matière d’outils nucléaires et que tout compte fait, il faut le racheter. Oui c’est de l’amateurisme, vous appelez ça comment ? » S’insurge le parlementaire du Nord.

Le secrétaire national du PCF a d’ailleurs plaidé durant l’émission pour un « établissement public de l’électricité et du gaz », qui ferait « le choix d’investir dans la production d’énergies renouvelables et nucléaires ». Il propose ainsi que l’Etat passe de 84 % à 100 % du capital d’EDF (pour un coût qu’il estime à quatre milliards d’euros), mais aussi d’intégrer le gaz avec Engie. Actuellement, « l’Etat ne fait pas des bons choix. Il fait le choix d’avoir une société anonyme qui distribue des dividendes à ses actionnaires. »

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