Laure de La Raudière, la présidente de l’Autorité de régulation des communications électroniques, était entendue par la commission sénatoriale de l’aménagement du territoire ce mercredi. Elle a donné un état des lieux de la couverture numérique du territoire.
Numérique : « 2020 a été une année record dans le déploiement de la fibre », annonce la présidente de l’Arcep
Laure de La Raudière, la présidente de l’Autorité de régulation des communications électroniques, était entendue par la commission sénatoriale de l’aménagement du territoire ce mercredi. Elle a donné un état des lieux de la couverture numérique du territoire.
Par Joseph Stein
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Une révolution invisible : le 19 mars, la 5G était déployée dans le port du Havre, tout comme à Paris. La cinquième génération de réseaux mobiles, bien que controversée, est un « enjeu de compétitivité extrêmement important pour la France », d’après Laure de La Raudière, la présidente de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep).
Devant les sénateurs de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, elle s’est exprimée ce mercredi sur la couverture numérique de la France. « Il s’agit d’enjeux fondamentaux pour les citoyens », soutient la dirigeante de l’Arcep, « la couverture numérique est indispensable pour assurer la résilience du pays, on l’a bien vu avec la crise sanitaire ». L’accès à internet et à la téléphonie, fixe ou mobile, rend en effet possible le télétravail, l’éducation à distance ou encore les consultations médicales par visioconférence.
Pour que ces activités puissent être réalisées de chez soi, une couverture numérique la plus vaste possible est nécessaire. Fin septembre 2020, le réseau 4G des quatre opérateurs (Bouygues, Free, Orange, SFR) couvrait au moins 97 % de la population française. Cela concernait 86 % du territoire métropolitain, selon l’Arcep. Pour réduire la part de zones blanches, où aucune couverture mobile n’est disponible, l’Etat a mis en œuvre en 2018 un « New Deal mobile ». Les opérateurs se sont engagés dans ce cadre à améliorer l’accès aux télécommunications dans des zones cibles.
Disparités entre les territoires
Laure de La Raudière constate « une progressive mise en service de ces sites ». Sur un peu plus de 2 000 sites où une intervention des opérateurs est attendue, un quart a été mis en service et le reste devrait l’être dans les deux ans, d’après un décompte du régulateur des télécoms. Quelques dizaines de sites présentent des retards, tenant à des « blocages au niveau des collectivités dans la majorité des cas, quand il n’y a pas d’accord sur le choix d’implantation d’une antenne ou qu’il existe une difficulté avec la population », explique la dirigeante de l’Arcep.
Par ailleurs, « 2020 a été une année record dans le déploiement de la fibre optique », déclare l’experte du numérique. Les opérateurs ont, de fait, déployé six millions de lignes dans le pays l’année dernière. Avec de grandes disparités territoriales néanmoins : les zones densément peuplées sont couvertes à 84 % par la fibre, alors qu’un peu moins d’un tiers de certaines zones peu denses le sont.
« Aucune corrélation entre la puissance des antennes et un risque sanitaire »
Concernant la 5G, la cheffe de l’autorité administrative indépendante annonce que 9 000 communes ont d’ores et déjà bénéficié de son déploiement. Cette nouvelle technologie offre un meilleur débit et « permet de nouveaux usages dans le domaine industriel », indique Laure de La Raudière. Elle précise également qu’il existe « des objectifs de couverture des territoires ruraux, pour qu’on n’oublie pas les territoires d’industrie ».
Interrogée par plusieurs sénateurs quant aux risques de la 5G pour la santé et l’environnement, la présidente de l’Arcep se réfère aux travaux menés sur des bandes de fréquences proches de celles de la 5G (elle fait état de « milliers et de milliers d’études réalisées par le passé »). Ces études montrent « qu’il n’y a aujourd’hui aucune corrélation entre la puissance d’émission des antennes dans le cadre réglementaire appliqué en France et un quelconque risque sanitaire ».
« Nous sommes très favorables à l’obligation pour l’Arcep d’avoir des données sur l’empreinte carbone des opérateurs mais aussi des autres acteurs du numérique », affirme la cheffe de l’autorité de régulation. Elle relève aussi que « le gouvernement a demandé qu’on étudie l’impact des pratiques commerciales des opérateurs sur la durée de vie des terminaux ». Il s’agit de savoir si la politique d’offre des opérateurs en France a un rapport avec le fait qu’on change de téléphone portable « plus souvent qu’ailleurs ».
L’empreinte environnementale du numérique fera également l’objet de débats à l’Assemblée nationale. La discussion de la proposition de loi sur ce sujet n’est toutefois pas encore fixée.
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