Accord honni. Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, s’est livré à une attaque en règle de l’accord de son parti avec la France insoumise. « Cet accord n’est pas gagnant. La gauche réformiste, écologiste a perdu son âme pour installer Jean-Luc Mélenchon », fustige Jean-Christophe Cambadélis.
La nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), qui également rassemble les écologistes, les communistes est fermement rejetée par les éléphants du PS. François Hollande jugeait encore hier que le programme de cette coalition était « infaisable, inapplicable ».
« Il ne fallait pas extrémiser l’union de la gauche »
Pour Jean-Christophe Cambadélis, le PS se compromet donc dans cet accord en se rangeant du côté des extrêmes. De quoi faire le jeu d’Emmanuel Macron. « Les extrêmes font toujours de bons scores au premier tour, mais sont battus au second. C’est la raison pour laquelle il ne fallait pas extrémiser l’union de la gauche », juge-t-il.
L’ancien premier secrétaire prédit d’ailleurs un avenir bref à cet accord. « Nous savons tous que, dans quelques semaines ou quelques mois, Olivier Faure rompra son accord avec Jean-Luc Mélenchon. Pour gagner le prochain congrès socialiste, il sera obligé de le faire », assure Jean-Christophe Cambadélis.
Comme d’autres ténors du Parti socialiste, il appelle à une refondation de la gauche de gouvernement : « La France a besoin d’une gauche responsable ». Et la première étape de cette refondation sera, d’après lui, « Le premier objectif, « de gagner le prochain congrès ».