Obstruction parlementaire : « Monsieur Mélenchon ne doit pas caporaliser la gauche » estime Patrick Kanner
Alors que le texte des retraites fait face à la révolte des parlementaires avec plus de 40 000 amendements, le parti socialiste à l’Assemblée a refusé de voter une motion de censure aux côtés de la France Insoumise. Une décision qui questionne.

Obstruction parlementaire : « Monsieur Mélenchon ne doit pas caporaliser la gauche » estime Patrick Kanner

Alors que le texte des retraites fait face à la révolte des parlementaires avec plus de 40 000 amendements, le parti socialiste à l’Assemblée a refusé de voter une motion de censure aux côtés de la France Insoumise. Une décision qui questionne.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« On ne divise rien du tout, chacun a sa position » réagit Patrick Kanner, président du groupe socialiste et républicain au Sénat. Sur la très polémique réforme de retraites, actuellement examinée à l’Assemblée, le parti socialiste a refusé « dans l’immédiat » le vote d’une motion de censure voulue par la France Insoumise. Un choix qui coupe court à la motion, puisque les signatures socialistes étaient nécessaires pour la déposer.

« Une motion de censure, c’est quand on considère que le débat ne s'est pas bien passé. Elle doit intervenir à la fin du débat » estime le sénateur du Nord. « Nous ne sommes pas contre le principe » ajoute-t-il, affirmant que les élus socialistes seront en outre présents pour toutes les motions référendaires.

Pour Patrick Kanner, « Monsieur Mélenchon ne doit pas caporaliser la gauche. Il doit rester à sa place : c’est-à-dire une place importante, mais à sa place ». Le 17 février, le leader de la France Insoumise avait en effet tweeté sur la motion de censure rejetée, « faute des signatures des députés socialistes pourtant promises. »

Au-delà des désaccords à gauche, Patrick Kanner estime que le débat « ne se passera pas de façon sereine, disons-le très clairement. Mais je pense que la faute en revient d'abord et avant tout au gouvernement, au président de la République ».  Pour l’élu socialiste, l’obstruction parlementaire est la conséquence logique de la méthode du gouvernement. « Ce que nous demandions c'était un débat normal. Deux lectures à l'Assemblée, deux lectures au Sénat. Le gouvernement en a décidé autrement, pour passer à la hussarde. Qu'il assume ses choix. »

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Obstruction parlementaire : « Monsieur Mélenchon ne doit pas caporaliser la gauche » estime Patrick Kanner
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le