Le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée Olivier Faure, 49 ans, sera investi premier secrétaire du PS lors du Congrès d...
Olivier Faure bientôt premier secrétaire du Parti socialiste
Le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée Olivier Faure, 49 ans, sera investi premier secrétaire du PS lors du Congrès d...
Par Stéphanie LEROUGE
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée Olivier Faure, 49 ans, sera investi premier secrétaire du PS lors du Congrès d’Aubervilliers le 7 avril, après son score "sans appel" jeudi soir et la décision de Stéphane Le Foll de ne pas briguer le suffrage des militants au second tour.
Au cours d'un point presse à Solférino vendredi après-midi, M. Faure a dit son "émotion" et sa "fierté totale" de devenir premier secrétaire d'un parti où il est entré à 17 ans, et qui lui a permis de "découvrir qui (il) étai(t)".
"Je ne suis pas socialiste par héritage, je le suis par choix. C'est le choix de ma vie, et c’est le choix de très nombreux militantes et militants", a lancé le député de Seine-et-Marne, conscient par ailleurs d'être "pour l'immense majorité des Français une page blanche" -un quasi inconnu hors des cercles médiatico-politiques.
Biographie du nouveau 1er secrétaire de facto du Parti socialistes
AFP
37.014 militants, sur les 102.000 susceptibles de se mettre à jour de cotisation, ont voté jeudi soir sur les textes d'orientation présentés par Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Luc Carvounas et Emmanuel Maurel, selon les chiffres définitifs transmis vendredi par le coordinateur du parti Rachid Temal.
Sur les 36.439 suffrages exprimés, M. Faure a obtenu 48,56% des voix, M. Le Foll 26,10%, M. Maurel 18,98% et M. Carvounas 6,36%.
M. Maurel, représentant de la gauche du parti, a pâti de la dispersion de l'ancienne "motion B" de Christian Paul, et du départ de nombre de militants dans le sillage de Benoît Hamon. "Les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances. Une majorité de camarades a choisi ce qu'il faut bien appeler le changement dans la continuité", a-t-il commenté dans un communiqué.
Largement distancé, M. Le Foll avait convoqué dans la nuit les journalistes à un point presse à 10H00. "Le résultat est sans appel. Il est net. Olivier Faure a obtenu le meilleur score, donc je considère à partir de ce moment là qu'il a la responsabilité d'être le premier secrétaire du parti (...) Je ne serai pas candidat le 29 mars", jour du second tour du scrutin, a-t-il déclaré.
Proche de M. Faure sur le fond, M. Le Foll était poussé à ce geste d'unité par le "môle social-démocrate" du PS dont tous deux sont issus.
- Un parti +affaibli, mais debout+ -
Résultats du vote des militants socialistes pour désigner le nouveau 1er secrétaire du parti
AFP
Olivier Faure a salué au cours de sa conférence de presse "le choix courageux, responsable" de M. Le Foll. Chantre du rassemblement pendant toute la campagne, il s'est réjoui du "choix massif" des militants en sa faveur, et a promis d'être "le premier secrétaire de tous les socialistes".
"Notre rassemblement n'est pas une option il est un impératif (...) Notre difficulté ce n'est pas d'être divers, c'est de ne plus respecter nos choix collectifs, c'est très différent", a-t-il souligné, dans une allusions aux incessantes querelles qui ont déchiré le parti durant le quinquennat de François Hollande.
Le futur premier secrétaire a redit sa volonté au cours des prochains mois de "faire confiance à de nouveaux talents, de nouveaux visages", et de "revisiter l'ensemble (des) propositions" du Parti socialiste.
Il s'est félicité de la participation au scrutin, supérieure aux 30.000 militants attendus par Rachid Temal. "Dans cette mobilisation, je vois les signes d'un parti vivant, affaibli, mais debout", s'est-il réjoui.
"Il n'y a pas de remplaçant pour le Parti socialiste. (...) Quand le Parti socialiste disparaît c'est toute la gauche qui disparaît. (...) Notre responsabilité c'est de faire en sorte que réapparaisse ce parti central à gauche qui lui seul peut faire la jonction entre les revendications du centre gauche et de la gauche de la gauche", a-t-il affirmé, mettant ses pas dans ceux de François Mitterrand, de Lionel Jospin et de François Hollande.
L'ancien président de la République, venu voté jeudi à Solférino sous l'oeil des caméras, l'a-t-il appelé et lui a-t-il prodigué des conseils ? "J'ai passé sept ans avec François Hollande, et donc je n'ai plus besoin de ses conseils pour savoir ce qu'il faut faire pour être un bon premier secrétaire. Mais (...) Oui je l'ai eu, et il m'a félicité et souhaité bonne chance", a répondu malicieusement M. Faure.
Reportage - Le Rassemblement national et ses alliés européens, Viktor Orban, Matteo Salvini ou encore Santiago Abascal, se sont rassemblés ce lundi 9 juin dans une ferme du Loiret pour célébrer le premier anniversaire de leur percée aux élections européennes. Un soutien affirmé de ces leaders nationalistes à la candidature, plus qu’incertaine, de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle.
Depuis la dissolution, la majorité très relative à l’Assemblée ne permet plus au gouvernement de porter de grandes réformes. Plutôt que des projets de loi, il s’appuie sur les propositions de loi, texte d’origine parlementaire. Si de nombreux textes sont adoptés, la plupart n’ont qu’une portée limitée.
ZFE, loi Duplomb, MaPrimeRénov… Ce week-end, alors que démarre la conférence mondiale sur les océans à Nice, Emmanuel Macron a pris la parole, à plusieurs reprises, pour exhorter le gouvernement « à maintenir » le cap sur l’écologie.
Alors qu’il doit être validé en plénière du Conseil d’orientation des retraites (COR) ce jeudi, le rapport annuel du COR table sur un déficit moins important que prévu à court terme, mais qui se creuse à long terme. La préconisation par l’organisme indépendant d’un nouveau recul de l’âge légal à 66,5 ans a été vivement critiquée par les syndicats.