« Personne ne peut me mettre en cause, depuis le premier jour, je suis dans l’opposition, j’ai été élu contre une candidate de La République en marche (contrairement à Stéphane Le Foll NDLR) et je n’ai jamais varié ». Voilà la seule pique que se permettra Olivier Faure ce vendredi sur Public Sénat.
À quelques jours du premier tour de l’élection du futur Premier secrétaire du PS, la stratégie du candidat qui a recueilli le plus grand nombre de soutiens - de Martine Aubry à Jean-Marc Ayrault – ne dévie pas d’un cil. « J’ai un discours qui est clair depuis neuf mois, je suis président d’un groupe parlementaire à l’Assemblée », rappelle-t-il. Un exercice d’équilibriste tant le « groupe (socialiste à l’Assemblée nationale) était très divisé » après la débâcle du PS, « avec des gens qui avaient été élu dans des conditions très différentes ».
« Cette synthèse, cette façon de chercher à rassembler les gens, ça a permis d’avoir un groupe qui s’oppose aujourd’hui et qui est unanime dans l’opposition », insiste Olivier Faure.
Mais sa stratégie pacifiste ne lui a pas permis de se démarquer lors du débat des candidats. Emmanuel Maurel dans le rôle du frondeur et Stéphane Le Foll dans celui du fidèle hollandiste ont davantage marqué les esprits. Pas de quoi ébranler Olivier Faure qui revendique l’esprit de « synthèse » pourtant brocardé tant il évoque la méthode de François Hollande. « Cette synthèse, cette façon de chercher à rassembler les gens, ça a permis d’avoir un groupe qui s’oppose aujourd’hui et qui est unanime dans l’opposition », insiste Olivier Faure. « Vous, vous voulez du sang, vous voulez qu’on s’affronte, vous voulez qu’on se batte, vous voulez aille jusqu’au bout, qu’on se morde », rétorque-t-il aux journalistes.
Les sympathisants socialistes « sont lassés par ces années où ils nous ont vus nous combattre en permanence »
Olivier Faure est, lui, persuadé que les « électeurs » et les sympathisants socialistes « sont lassés par ces années où ils nous ont vus nous combattre en permanence ». La guerre ouverte entre la gauche de gouvernement et les frondeurs est la cause de la désaffection du Parti socialiste à l’entendre. « Si nous voulons demain rassembler la gauche, il faut commencer par rassembler le Parti socialiste », conclut Olivier Faure.
Les militants socialistes se rendront aux urnes, les 15 et 29 mars prochains, l’occasion de sonder la stratégie d’Olivier Faure avant le Congrès socialiste qui lui se tiendra les 7 et 8 avril à Aubervilliers.
les sympathisants socialistes « sont lassés par ces années où ils nous ont vus nous combattre en permanence », selon Olivier Faure