« On a certainement minimisé » l’affaire Benalla, reconnaît Brigitte Macron
Brigitte Macron a reconnu, dans un entretien jeudi à RTL, que l'entourage du président avait "certainement minimisé" l'affaire...

« On a certainement minimisé » l’affaire Benalla, reconnaît Brigitte Macron

Brigitte Macron a reconnu, dans un entretien jeudi à RTL, que l'entourage du président avait "certainement minimisé" l'affaire...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Brigitte Macron a reconnu, dans un entretien jeudi à RTL, que l'entourage du président avait "certainement minimisé" l'affaire Benalla, mais pas la crise des "gilets jaunes" même s'il ne l'avait "pas vu venir".

"Personnellement j'ai été étonnée de l'ampleur qu'elle a prise", souligne l'épouse du chef de l'Etat, interrogée sur l'affaire d'Alexandre Benalla, l'ex-collaborateur à l'Elysée mis en cause pour son rôle présumé dans des interpellations musclées lors de la journée du 1er mai 2018 à Paris.

"On a certainement minimisé, et moi la première", reconnaît-elle dans cet entretien diffusé en début de soirée. "Peut-être aurait-il fallu dire tout de suite: +il y a un problème+. Mais ce n'est pas si facile parce que c'est de l'humain. Les gens qui travaillent avec nous, du jour au lendemain vous ne pouvez pas leur dire: +non vous travaillez pas avec nous+".

Depuis juillet 2018 et les révélations des violences du 1er mai, le feuilleton Benalla, avec ses multiples rebondissements, n'en finit pas d'empoisonner l'exécutif et a déjà provoqué l'ouverture de sept procédures judiciaires.

Concernant la crise des "gilets jaunes", "on ne l'a pas vu venir" mais "je ne pense pas qu'il (Emmanuel Macron) l'ait minimisée". "J'ai eu peur pour la France. On n'arrive à rien par la violence, ce n'est pas comme ça qu'on avance", selon elle.

Sur les "petites phrases" parfois jugées méprisantes du chef de l'Etat, Mme Macron constate qu'"il n'y en a plus". Emmanuel Macron "pensait qu'il fallait être très naturel, donc parfois quand on est très naturel, on peut blesser et il l'a réalisé a posteriori", ajoute-t-elle.

Interrogée par Marc-Olivier Fogiel, Brigitte Macron souligne que, "pas un instant", elle n'a "vu" son mari "dans une situation difficile" depuis son élection. "Il travaille sans arrêt. Il se pose des questions, il répond à ces questions, il trouve des solutions", témoigne-t-elle, en estimant que "le temps lui rendra hommage".

En raison de "ce qui leur tombe sur les épaules", Brigitte Macron associe les présidents de la République à Atlas, "ce dieu qui porte la voûte terrestre" dans la mythologie grecque.

Soucieuse de ne pas intervenir publiquement sur les questions politiques, Brigitte Macron indique vouloir "aider les gens" en s'engageant dans des oeuvres caritatives auprès des enfants malades ou contre le harcèlement. Elle a récemment été élue présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France, prenant la succession de Bernadette Chirac.

"Je suis dans la rue tous les jours, les gens me parlent (...) Je suis une courroie de transmission", explique-t-elle, en se déclarant "heureuse, indubitablement," à l'Elysée.

Interrogée pour savoir si elle avait un rôle politique, elle répond: "Bien sûr que non", même si la "politique est partout", alors qu'elle vient d'effectuer, dans le cadre de ses actions sociales, deux déplacements très commentés à Marseille et à Lyon, à neuf mois des élections municipales.

"Ce que je peux vous garantir, c'est que ce n'est pas le président qui m'a envoyé ni à Marseille ni à Lyon, assure-t-elle. Je suis toujours accueillie par les politiques, quand je vais quelque part. Si pendant toute la campagne des municipales à chaque fois que je sors, vous me dites que je fais de la politique, je ne pourrai pas sortir."

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le