Le scénario d’un confinement « très serré » est sur la table du gouvernement. C’est ce qu’a annoncé ce mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, alors que le couvre-feu à 18 heures est jugé « insuffisant » pour lutter contre la propagation du covid-19 en France. « On voit que les variants font peser sur la situation sanitaire des risques qui sont manifestement plus forts. Un certain nombre de mesures ont été évoquées en Conseil de défense auquel je ne participais pas. Il appartiendra au ministre de la Santé, au Premier ministre et au président de la République de prendre les décisions qui s’imposeront », a expliqué Marc Fesneau à la sortie des questions d’actualité au gouvernement ce mercredi au Sénat. Avant d’ajouter : « On attend aussi un certain nombre de données complémentaires. On essaie d’ajuster nos outils à un virus qui se joue de nous en permanence ».
Mais la perspective d’un troisième confinement est de plus en plus prégnante. Jeudi après-midi les présidents des groupes parlementaires seront reçus par le Premier ministre Jean Castex pour un « point d’information ». Le rendez-vous se tiendra à 15 heures avec les sénateurs et à 16h45 avec les députés. « C’est un point d’échange avec les parlementaires et les présidents de groupes parce que c’est au Parlement que les choses se font et où il y a des prolongations législatives. C’est bien normal qu’on informe les présidents de groupes de la situation sanitaire, de ce qu’on en perçoit, de ce qu’ils perçoivent de l’état de l’opinion. C’est suffisamment sérieux pour qu’on essaye de relever collectivement le défi face à des citoyens qui peuvent être lassés, en colère, fatigués par une crise qui dure depuis un an », a détaillé le ministre chargé des relations avec le Parlement.
« Etre informé de la situation, ça ne passe pas forcément par des étapes législatives tous les mois »
Alors que le président du Sénat, Gérard Larcher, a émis le souhait dans un entretien au Figaro que le Parlement soit consulté par un vote sur un éventuel reconfinement, Marc Fesneau lui a répondu diplomatiquement. « J’ai régulièrement trouvé le Sénat au rendez-vous de la responsabilité », a-t-il débuté. « Mais ça ne passe pas forcément par des étapes législatives tous les mois. C’est là où nous avons un désaccord avec le Sénat. Il y a les auditions en commissions, il y a eu les commissions d’enquête, il y a des questions au gouvernement, tout ça ce sont des rendez-vous en transparence que l’on a avec les parlementaires », estime Marc Fesneau. Et d’exhorter : « Ne cherchons pas par la loi à régler quelque chose qui est bien naturel en démocratie : que le gouvernement et le Parlement se parlent ! »