Quel est le meilleur rythme de travail pour les enfants ? A quelques semaines des conclusions de la Convention citoyenne chaque témoignage compte. « Ma fille qui vient de rentrer au collège, entre dans une nouvelle ère éducative, et je constate en effet qu’aujourd’hui, son emploi du temps est très chargé. Elle commence le matin à 8h avec tout un lot de cours du socle commun […] et l’après-midi on recommence », regrette ce papa.
Mais pour lui, parler des temps scolaires sans parler du transport serait incomplet.
Pour Sylvain, aux emplois du temps des enfants déjà chargés, il convient d’ajouter les temps de transports des enfants, notamment quand on habite à la campagne. « J’ai la chance d’habiter en centre-ville […], mais d’autres peuvent avoir jusqu’à 35 minutes, 40 minutes de trajets en commun pour pouvoir regagner le domicile ».
Horaires chargés, phase émergée de l’iceberg
Un constat partagé par Laure Darcos, sénatrice de l’Essonne (Groupe Les Indépendants), qui pointe la disparité de l’accès à la mobilité sur le territoire. « Souvent malheureusement, il n’y a qu’une seule navette, donc même si les élèves ont fini les cours à 15h, la navette ne peut les reprendre qu’à 17h ou 18h. Au lieu de pouvoir rentrer et faire d’autres activités, ils sont tenus à des exigences qui sont très contraignantes par rapport à ce qu’il se passe dans les grandes villes ».
Pour la sénatrice socialiste Colombe Brossel, une solution existe pour réduire les journées scolaires fatigantes : ne plus commencer les cours à 8h. Pour elle, « c’est absurde de faire commencer des adolescents à 8 h du matin […]. Ce n’est pas grand-chose un décalage à 8h et demi ou à 9h, mais ça fait gagner en réussite scolaire et en bien être des enfants. »
Qui pour résoudre l’équation ?
Semaine allongée, journées raccourcies, vacances amputées, quelques soient les conclusions de la Convention qui doit rendre ses travaux fin novembre, Colombe Brossel promet d’en tenir compte. Pour Laure Darcos « Les conventions citoyennes n’ont pas véritablement un engouement chez moi très fort », avant d’expliquer que « tout ne relève pas législatif ».
L’émission est à retrouver en intégralité ici.