Chose rare, les retraités et les professionnels de l'aide aux personnes âgées battront le pavé ce jeudi pour protester contre la baisse de leur pouvoir d’achat et pour réclamer davantage de moyens humains notamment dans les EHPAD. Solidaire du mouvement, le président de l’UDI cible spécifiquement la hausse de la CSG votée dans le budget de la sécurité sociale pour 2018. Cette augmentation de 1,7 point qui n’épargne pas les pensions de retraites (supérieures à 1 200 euros) vise à compenser la suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé.
« Les charges sociales devraient être transférées vers un impôt consommation et pas en réduisant les pensions de retraites de nos anciens »
Pour le député de Seine-Saint-Denis, « le gouvernement ou en tout cas une partie de la majorité est elle-même surprise de l’impact que ça a » sur le pouvoir d’achat des retraités. Mais le président de la République ne donne pas vraiment l’impression d’être surpris. « J’assume », lançait-il hier à des retraités qu’ils l’interpellaient sur la baisse de leur pouvoir d’achat.
C’est une injustice pour le député de Seine-Saint-Denis pourtant proche de la majorité présidentielle sur bien des sujets. « Nous avons combattu la hausse de la CSG », rappelle-t-il. « S’il y a besoin d’alléger les charges sociales dans notre pays, pour permettre aux entreprises d’être compétitives et de créer de l’emploi, on n’a pas le droit de faire porter l’effort uniquement sur les retraités », brocarde Jean-Christophe Lagarde qui estime que « quand vous êtes retraités, la perte du pouvoir d’achat, vous ne pouvez pas la compenser » en faisant plus d’heures supplémentaires ou en prenant un autre emploi. Selon le président de l’UDI, « les charges sociales devraient être transférées vers un impôt consommation et pas en réduisant les pensions de retraites de nos anciens ».