Le référendum revient sur le devant de la scène. Que ce soit celui d’initiative citoyenne (RIC) demandé par les Gilets jaunes, où même le référendum d’initiative partagée que veut mettre en place le PS afin de restaurer l’ISF.
« Si je vous dis que les deux ont tort » déclare Roger Karoutchi, sénateur (LR) de s Hauts-de-Seine, au micro de Public Sénat : « Je le sais, c’est moi qui ait fait voter l’inscription du référendum d’initiative partagée dans l’article de la Constitution. Simplement, on avait fixé des règles trop lourdes (…) donc on ne l’a jamais pratiqué ».
Le sénateur (LR) propose de « simplifier l’usage du référendum » d’initiative partagée : « On peut peut-être réduire de moitié : au lieu d’avoir besoin de 10% des inscrits, 5%. Et au lieu d’avoir besoin de 20% des parlementaires, 10% (…) et là, on ferait un référendum. Un référendum c’est lourd, c’est très cher à organiser au niveau national. Donc, il faut ne pas en faire trop et en même temps, on est bien conscient que la formule retenue en 2008, n’est pas réellement pratique. »
Interrogé sur le projet de loi d’urgence économique et sociale qui va être débattu en fin de semaine, et sur le fait que certains déplorent que les parlementaires joueront un rôle de « potiches », Roger Karoutchi répond : « Disons que le rôle du Parlement en cette fin de cession n’est pas terrible. Potiche non (…) il y a une sortie de crise, il faut faire vite, les mesures doivent être appliquées en janvier. On sait très bien que l’on ne respecte pas les règles parlementaires des temps de commission, d’amendements, etc. Mais vous n’allez pas dire aux Français « écoutez, on n’est pas d’accord avec tout ce que propose Macron, alors vous n’aurez rien ». Parce que sinon les Français vous tapent dessus. On fait dans l’urgence. Ce n’est pas terrible mais on aura le temps de revenir là-dessus, en collectif budgétaire en janvier. »