Au lendemain du discours d’Emmanuel Macron, qu’il a jugé « long et ennuyeux », Christian Jacob ne ménage pas ses critiques sur la possible disparition totale de la taxe d’habitation qui pourrait avoir lieu dès 2020. Invité de Parlement Hebdo sur les chaînes parlementaires, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale est moins inquiet pour les ressources des collectivités territoriales que sur le coût de cette réforme pour l’État.
« Qui va être pénalisé ? On le sait, ce sont les contribuables », dénonce le député de Seine-et-Marne. « On remplace cet impôt par de la dette et de l’impôt national ».
« C’est la continuité de François Hollande »
Le patron des Républicains à l’Assemblée s’inquiète également d’un impôt qui sera « beaucoup plus éloigné du citoyen ». « Je préfère un impôt qui soit collecté au plus proche possible du terrain, qui mette en responsabilité les équipes municipales », déclare l’ancien maire de Provins.
Guère convaincu par l’argumentaire du gouvernement qui répète depuis l’été que les baisses de dotations aux collectivités s’arrêteront, Christian Jacob voit Emmanuel Macron comme la « continuité de François Hollande ». « Quand on baisse les contrats aidés, cela revient au même », considère-t-il.