« On se demandait presque si ce n’était pas le président de la République qui protégeait Alexandre Benalla »

« On se demandait presque si ce n’était pas le président de la République qui protégeait Alexandre Benalla »

Au micro de « Sénat 360 », Jérôme Durain, sénateur (PS) de la Saône-et-Loire, membre de la commission d’enquête, analyse l’audition d’Alexandre Benalla, devant la commission d’enquête du Sénat, à laquelle il fait partie. Il y voit « un interlocuteur, intelligent, habile, très bien préparé » mais qui n’a pas réussi à lever le sentiment d’ambiguïté présent.   
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Alexandre Benalla a finalement bien été auditionné ce mercredi matin par la commission d’enquête du Sénat. Durant 2 heures, il a répondu aux questions des sénateurs, dont Jérôme Durain, sénateur (PS) de la Saône-et-Loire. Ce dernier donne son ressenti sur cette audition, au micro de Public Sénat : « Nous avons eu un interlocuteur intelligent, habile, très bien préparé, qui a été assez volubile, qui nous a dit plein de choses. Cela ne résout en rien les contradictions auxquelles on a à faire. »

Et d’ironiser : « A la fin, on se demandait presque si ce n’était pas le président de la République qui protégeait Alexandre Benalla. Parce qu’il à l’air d’être vraiment en danger ce garçon, puisque sur le sujet du port d’arme, c’est pour raisons personnelles » rappelant ainsi qu’Alexandre Benalla avait insisté sur le fait qu’il portait une arme pour se protéger, lui et non pour des raisons professionnelles.  

« On a une ligne de crête entre ses fonctions de coordination, d’organisation et ses fonctions de missions de sécurité de protection du président de la République. On voit que la ligne jaune a été franchie, on le sent. D’ailleurs, il y a certaines réponses qui sont contradictoires »  ajoute le sénateur. « On ressort de l’ensemble de ces auditions avec le sentiment que tout ça est très ambigu. »

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