Le garde des Sceaux précise que certaines des annonces qui seront faites vendredi à Marseille contre le trafic de drogue seront applicables rapidement. « Il faut que nous puissions armer l’État de façon plus forte, sans tarder », a-t-il déclaré au micro de Public Sénat.
Opération Barkhane au Sahel : « Le dénouement de cette crise ne sera certainement pas militaire », affirme Christian Cambon
Par Public Sénat
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Un « bilan de l’opération, la stratégie militaire et la solution politique » après huit ans d’engagement de la France au Sahel, c’est l’objet du débat exceptionnel qui se tient ce mardi en séance publique au Sénat. En début d’année, cinq soldats français avaient perdu la vie en une semaine lors de missions de reconnaissance au Mali. 55 soldats sont morts depuis 2013, année de l’opération Serval lancée en soutien aux autorités maliennes contre des groupes terroristes, remplacée depuis par la force Barkhane. « Nous nous inclinons devant leur mémoire […] Expliquer le sens de leur action, c’est sans doute le meilleur moyen de leur rendre hommage », a estimé Christian Cambon président LR de la commission des affaires étrangères et de la défense et des forces armées.
« La protection de nos soldats est pour nous une priorité absolue. Ou en est-on du blindage des véhicules légers que nous attendons encore ? » a-t-il notamment demandé.
Pour l’élu du Val-de-Marne, « il est temps de faire un point ensemble sur cet engagement de longue haleine », qui mobilise actuellement près de 5 100 militaires.
A quelques jours du G5 Sahel à N’Djamena au Tchad, la Haute assemblée veut « comprendre la stratégie du gouvernement pour la période à venir ». Le chef de l’Etat a d’ores et déjà confirmé « l’ajustement » des troupes françaises au Sahel rappelant que les renforts de 600 hommes décidés l’an dernier étaient « temporaires », mais pour Christian Cambon « le dénouement de cette crise ne sera certainement pas militaire ». « La solution ne peut être que politique et ne pourra être que du ressort des Maliens eux-mêmes », a-t-il rappelé en évoquant la nécessité de « la réconciliation nationale » des forces maliennes et le « caractère crucial du développement économique ».
La force Barkhane a permis d’empêcher la constitution « d’un sanctuaire djihadiste » aux portes de l’Europe, « mais quel est le plan du gouvernement pour qu’un jour, la France puisse retirer ses troupes sans craindre un nouveau séisme ? » a-t-il demandé.
Le débat est constitué en un échange de questions-réponses entre la ministre des Armées, Florence Parly et le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et les orateurs représentants chaque groupe politique ;