La droite au Parlement européen, réunie au sein du groupe PPE, est "confrontée à ses ambiguïtés", a estimé mercredi Marine Le Pen le jour d'un vote au Parlement européen sur une procédure visant la Hongrie de Viktor Orban, accusée de porter atteinte aux valeurs de l'UE.
"La droite européenne est confrontée à ses ambiguïtés car dans les différents pays, elle vient exprimer des critiques contre l'Union européenne. Mais la réalité c'est que, lorsqu'elle est au Parlement européen, elle est un soutien servile en toute circonstance de cette construction européenne fédéraliste qui vise à la disparition des nations", a déclaré sur RTL Mme Le Pen.
Le président de LR Laurent Wauquiez explique qu'Emmanuel Macron est le "symbole de celui qui veut partout disséminer des migrants en Europe" mais les eurodéputés LR "ont voté" à Strasbourg une disposition "qui consiste à installer des migrants dans toute l'Europe", a détaillé la dirigeante du RN.
Accusé de porter atteinte aux valeurs fondamentales de l'UE et visé à cet égard par une procédure inédite au Parlement européen, le Premier ministre hongrois national-conservateur Viktor Orban, membre du groupe PPE, a dénoncé mardi à Strasbourg tout "chantage" visant à le faire dévier de sa position intransigeante à l'égard des migrants.
Marine Le Pen a affirmé qu'il y avait "énormément de choses qu'(elle) contestait" dans le rapport de l'eurodéputée Judith Sargentini (Verts) établissant une longue liste de "préoccupations" portant sur le bafouement, en Hongrie, des libertés et valeurs prônées par l'UE.
"En matière d'indépendance de la presse, je ne suis pas sûre que la France soit véritablement le pays qui peut donner des leçons", a estimé la députée du Pas-de-Calais, pour qui la presse française est "entre les mains d'une petite poignée de milliardaires (...) qui ont des intérêts financiers".
Pour Marine Le Pen, l'Union européenne "attaque la démocratie, elle attaque la volonté exprimée des électeurs hongrois qui ont élu M. Orban de manière extrêmement large".