Jean-Michel Blanquer accélère les discussions sur les retraites: il a commencé à recevoir vendredi des organisations syndicales, qui réclament ...
Organisations syndicales, enseignants: Blanquer rencontre tous azimuts sur les retraites
Jean-Michel Blanquer accélère les discussions sur les retraites: il a commencé à recevoir vendredi des organisations syndicales, qui réclament ...
Par Anne-Sophie MOREL
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Jean-Michel Blanquer accélère les discussions sur les retraites: il a commencé à recevoir vendredi des organisations syndicales, qui réclament "du concret" depuis des semaines, et a échangé dans la soirée avec des enseignants à Nancy aux côtés d'Edouard Philippe.
Devant une petite centaine d'enseignants rassemblés dans un gymnase d'un lycée de Nancy, le premier ministre a qualifié "d'opportunité pour les enseignants" les discussions en cours pour revaloriser leur rémunération.
"Pour procéder de façon crédible, il faut une loi de programmation pluriannuelle qui fixe des marches progressives" dans cette revalorisation, a indiqué Edouard Philippe, en confirmant un effort total d'"à peu près de l'ordre" de 10 milliards d'euros.
"On a une dizaine d'années pour revaloriser progressivement les rémunérations des enseignants", a-t-il estimé, en assurant qu'il était "évidemment infaisable" de le faire "en une fois, ni même en deux fois".
De son côté, Jean-Michel Blanquer s'est évertué à répéter que "les pensions ne baisseront pas", en confirmant que "les augmentations" concernent "surtout les primes" plus que les salaires, provoquant les huées des enseignants présents dans ce gymnase.
"La revalorisation, nous la ferons, et ce sera vérifiable dans six mois, après la négociation avec les syndicats. Et vous verrez les résultats dans un, deux, trois ans", a promis Jean-Michel Blanquer.
Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Education nationale avait ouvert le bal des discussions avec les syndicats enseignants, qui dureront jusqu'à lundi soir, pour se poursuivre sur un temps long, à horizon été 2020.
"C'était une réunion dense et franche, comme nous aurions dû en avoir depuis des mois, avec des enjeux précis posés sur la table" mais "il nous manque encore des précisions et nous maintenons notre appel à la mobilisation mardi", a expliqué à l'AFP Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, à la sortie de ces discussions au ministère.
Edouard Philippe et Jean-Michel Blanquer lors d'un débats avec des enseignants à Nancy le 13 décembre 2019
AFP
"Il y a encore beaucoup de travail à faire et nous avons demandé à ce que le premier montant de l'enveloppe des revalorisations, ainsi que le montant de l'enveloppe globale soient communiqués le plus rapidement possible", a poursuivi M. Crochet.
"Dès début janvier", le ministre devrait donner aux syndicats "une simulation portant sur une centaine de cas type de futures retraites, en fonction des différents profils et différentes catégories d'enseignants", a-t-il rapporté.
"Les primes, d'accord, mais il faut qu'elles soient accordées à tous les enseignants", demande Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire.
- "Balle dans le camp du ministère" -
Selon Stéphane Crochet, les dernières prises de parole du gouvernement ont fait "grandir le sentiment de défiance et d'inquiétude" chez les enseignants.
"Mais que signifie réellement le fait de sanctuariser le niveau des pensions?", s'interroge de son côté le président du Syndicat national des lycées et collèges (Snalc), Jean-Rémi Girard. "Il est nécessaire de clarifier la revalorisation des enseignants qui ne peut pas se faire avec des contreparties, nous le refusons", a-t-il dit. Le Snalc sera lui reçu lundi.
Autre point de tension, le fait "de repenser" le métier d'enseignant. Jean-Michel Blanquer a en effet évoqué "l'organisation du travail" des enseignants, citant de manière très évasive des contreparties possibles. Un thème qui a du mal à passer côté syndicats.
"Discuter du métier d'enseignant n'est pas vraiment le sujet de cette réforme, le sujet qui en découle est que les profs sont mal payés, un point c'est tout", a martelé Jean-Rémi Girard.
"Ce qui nous inquiète, c'est que cette réforme puisse servir à repenser notre métier, et donc travailler plus sans gagner plus, alors que par exemple nous travaillons déjà 20 jours sur l'ensemble de nos vacances", ajoute Francette Popineau, qui prévient que "la balle est désormais dans le camp du ministère".
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