« Où est le parquet financier ? », lance Nicolas Dupont-Aignan qui épingle le recours aux cabinets de conseil

« Où est le parquet financier ? », lance Nicolas Dupont-Aignan qui épingle le recours aux cabinets de conseil

Invité mercredi de notre matinale, Nicolas Dupont-Aignan demande au parquet national financier d’ouvrir une enquête sur la déclaration de patrimoine d’Emmanuel Macron, qu’il estime trop faible au regard des sommes qu’il a pu gagner. Il est également revenu sur le recours aux cabinets de conseil durant le quinquennat.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Mise à jour le 06/04/2022 à 11h50 : Le parquet national financier (PNF) a annoncé dans la matinée avoir ouvert une enquête préliminaire le jeudi 31 mars 2022, pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale », suite au rapport du Sénat sur l’influence croissante des cabinets de conseil sur les politiques publiques, sans donner davantage de précisions à ce stade.

 

« Dans une démocratie normale, le président de la République ne pourrait plus se représenter. » Invité mercredi de « Bonjour chez Vous », la matinale de Public Sénat, Nicolas Dupont-Aignan, le candidat à l’élection présidentielle, a sonné la charge contre le président sortant, ciblant tour à tour le recours de l’exécutif aux cabinets de conseil, mais aussi la déclaration de patrimoine du chef de l’Etat. « Où est le parquet financier (PNF) ? il a disparu de notre pays », a raillé le député, qui dénonce « un deux poids deux mesures ».

« Je veux une enquête ! »

Nicolas Dupont-Aignan demande au PNF, chargé de la délinquance financière et économique, de se saisir de l’affaire McKinsey, et des éventuels conflits d’intérêts avec l’exécutif. « Il y a un président de la République qui devrait faire l’objet d’une enquête du parquet financier sur son patrimoine personnel, sur ses déclarations de patrimoine et sur l’affaire McKinsey. Et il n’y a rien. Silence radio. Les Français ont compris qu’il se passait quelque chose de très grave au sommet de l’Etat », estime notre invité. Accuse-t-il Emmanuel Macron de dissimuler de l’argent ? « Je n’en sais rien, je veux une enquête ! », répond Nicolas Dupont-Aignan. « J’aimerais savoir comment on peut gagner autant d’argent et avoir un si faible patrimoine », relève toutefois le leader de Debout la France !

Dans sa déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Emmanuel Macron déclare environ 500 000 euros de patrimoine en 2022. Pour rappel, la rémunération du chef de l’Etat est de 15 203 euros bruts mensuels. Il a également perçu près de 3 millions d’euros entre 2009 et 2013, durant son passage chez Rothschild. Une somme régulièrement pointée du doigt. En 2017, le camp du candidat avait expliqué qu’il avait dû payer pour 1,5 million d’euros d’impôts, puis financer des travaux dans la maison de son épouse au Touquet pour 500 000 euros, et pour 250 000 euros dans un appartement parisien.

« Un cabinet d’études copain d’Emmanuel Macron »

Concernant le recours aux cabinets de conseil, épinglé par un rapport d’enquête du Sénat, Nicolas Dupont-Aignan dénonce « un Etat gangrené au sommet ». « J’apprends qu’il y a 300 000 euros de donnés à un cabinet d’études copain d’Emmanuel Macron pour savoir qu’il faut envoyer les professions de foi [des candidats à la présidentielle, ndlr] par La Poste », s’agace-t-il. En l’occurrence 289 785 euros versés au cabinet Sémaphores « pour accompagner les préfectures jusqu’au second tour des élections législatives de juin 2022 », selon le rapport du Sénat. Quant au cabinet McKinsey, notamment sollicité pendant la crise sanitaire pour la mise en place de la campagne vaccinale, il aurait perçu 12,33 millions d’euros entre novembre 2020 et février 2022, alors qu’il ne paye pas d’impôts en France, ainsi qu’ont pu le constater les sénateurs durant leur enquête.

Dans la même thématique

Annecy Journees parlementaires du parti de droite Les Republicains
8min

Politique

Le Sénat va-t-il voir son poids politique renforcé avec le gouvernement Barnier ?

Petite révolution au Palais de Marie de Médicis, la majorité sénatoriale LR, jusqu’ici dans l’opposition, se retrouve dans la majorité de Michel Barnier. « Le poids politique des sénateurs est évidemment renforcé », souligne le constitutionnaliste Benjamin Morel. Mais il ne faut pas oublier que « c’est toujours l’Assemblée qui a le dernier mot », rappelle le politologue Olivier Rouquan. De quoi tempérer l’idée d’un Sénat qui gagne en influence.

Le

Annecy Journees parlementaires du parti de droite Les Republicains
6min

Politique

Journées parlementaires LR : la nomination de Michel Barnier va-t-elle bouleverser le travail de la droite sénatoriale ? 

Après 12 ans dans l’opposition, Les Républicains se retrouvent de manière inattendue au pouvoir au sein de ce qui devrait ressembler à une coalition. Aux journées parlementaires du parti à Annecy, les sénateurs ont prôné un travail législatif « constructif » avec leurs nouveaux alliés macronistes et philippistes.  « On était en mort clinique. Et on se réveille du coma », se réjouit un sénateur.

Le