La réunion des députés et sénateurs en Congrès à Versailles pour entendre le discours d'Emmanuel Macron destiné à fixer les "priorités" de son quinquennat a commencé lundi peu avant 15H00, à la veille de la déclaration de politique générale du Premier ministre.
Une fois la séance déclarée ouverte par le président du Congrès, François de Rugy (REM, issu des rangs écologistes), le président de la République a fait son entrée dans l'hémicycle et est monté immédiatement à la tribune, avant que débute une minute de silence en hommage à Simone Veil.
Une fois rappelée la possibilité offerte par la Constitution d'une adresse solennelle du président devant le Congrès, le chef de l'Etat a évoqué, en ouverture de son propos, des "heures" qui en font une "nécessité".
Le président a annoncé qu'il voulait "changer" les institutions, au début de son discours. Il s'est posé en tenant d'une "transformation résolue et profonde tranchant avec les années immobiles et les années agitées", jugeant que les Français avaient exprimé lors des élections la "volonté d'une alternance profonde".
Emmanuel Macron avait auparavant déjeuné au château avec les présidents des deux chambres, M. de Rugy et Gérard Larcher, et d'autres responsables parlementaires, même si certains s'étaient fait excuser.
Certains sièges des 577 députés et 348 sénateurs restaient vacants, notamment des députés de La France insoumise et des parlementaires communistes, qui ont décidé de boycotter. Les élus PCF, arborant leurs écharpes tricolores, se sont rassemblés auparavant devant la mairie de Versailles, près de la rue des Etats-Généraux, "pour dire non à la monarchie présidentielle", selon des tweets. Deux députés UDI, Jean-Christophe Lagarde et Philippe Vigier, avaient pris les devants.
Le président français Emmanuel Macron devant le Congrès à Versailles près de Paris, le 3 juillet 2017
POOL/AFP
A l'issue de son intervention d'environ une heure, Emmanuel Macron quittera l'hémicycle pour faire place à un débat, sans vote. Il a en effet été décidé l'usage de cette possibilité de prises de parole des groupes politiques, permise par le règlement.
Nombre de ministres, tels Nicolas Hulot, Jean-Yves Le Drian, Muriel Pénicaud, Florence Parly ou Bruno Le Maire étaient en tribune.
Dans l'hémicycle, les députés et sénateurs n'étaient pas placés par groupes politiques (comme c'est habituellement le cas dans les hémicycles de chacune des deux chambres), mais par ordre alphabétique.
C'est le troisième président sous la Vème République à s'exprimer devant les parlementaires dans le cadre de Versailles.
Nicolas Sarkozy, en vertu d'une nouvelle possibilité ouverte par une révision de la Constitution en 2008, avait été le premier en juin 2009, avant François Hollande trois jours après les attentats du 13 novembre 2015. Il fallait remonter auparavant à 1848 --et au prince-président Charles Louis Napoléon.
Depuis l958, le Congrès s'est réuni jusqu'alors 18 fois à Versailles, dont 16 fois pour adopter une révision de la Constitution.
Pour Emmanuel Macron, cette adresse solennelle aux parlementaires et, à travers eux, aux Français, a vocation à devenir un "rituel" annuel, "conformément à un engagement de campagne", à l'image du discours sur l'état de l'Union aux Etats-Unis, selon l'entourage du président.
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.
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