« Paradise Papers » : « Un aiguillon pour les états membres » selon Pierre Moscovici
Au micro de « Sénat 360 », a près les révélations des « Paradise Papers » Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques et financières, appelle à agir vers encore plus de transparence et souhaite qu’une liste européenne de paradis fiscaux « voit le jour en 2017 ».

« Paradise Papers » : « Un aiguillon pour les états membres » selon Pierre Moscovici

Au micro de « Sénat 360 », a près les révélations des « Paradise Papers » Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques et financières, appelle à agir vers encore plus de transparence et souhaite qu’une liste européenne de paradis fiscaux « voit le jour en 2017 ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Aujourd’hui, Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques et financières, était auditionné au Sénat. Le matin même, il s’est exprimé à Bruxelles devant les ministres des finances de l’UE. Après les révélations du scandale des « Paradise Papers » dimanche 5 novembre, l’Union européenne doit réagir.

« Ces scandales sont à la fois de bonnes nouvelles et de mauvaises nouvelles » affirme Pierre Moscovici : «  Une mauvaise [nouvelle] parce qu’on s’aperçoit que des individus fortunés ou des entreprises sont prêtes à tout pour ne pas payer d’impôts (…) Et en même temps, c’est une bonne nouvelle parce que c’est un aiguillon pour les états membres (…) L’Union européenne n’est pas le problème, elle est la solution. Sans l’Union européenne, il n’y a pas de solution à la fraude fiscale (…) parce que ces problèmes de fraude et d’évasion fiscale sont des problèmes qui ont une dimension mondiale (…) dont la réponse ne peut pas être nationale. »

Devant les ministres des finances européens, Pierre Moscovici a rappelé trois propositions : la création avant la fin de l’année, d’une liste européenne des paradis fiscaux : « La première liste européenne de paradis fiscaux doit voir le jour en 2017 » assure le commissaire européen. «  Il n’y en a jamais eu. La commission avait fait cette proposition, il y a un an (…) J’ai noté ce matin avec satisfaction que tous les ministres des finances s’étaient engagés à ce qu’il y ait la première liste en 2017 (…) Il faut que cette liste soit une liste crédible. Et troisièmement, Il faut qu’il y ait des sanctions. Dès lors qu’un état fait partie de cette liste (…), il doit être sanctionné ».

Pierre Moscovici déroule ensuite ces deux autres propositions : « Il faut faire la transparence sur les intermédiaires (…) Et dernière proposition, c’est ce qu’on appelle le « country by country reporting » c’est à dire faire en sorte que les grandes entreprises multinationales divulguent leurs données comptables et fiscales ».

Et de conclure : « La transparence doit être la règle. C’est la transparence qui chassera ces mauvaises pratiques ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Orleans: TARANIS 2025 transport aerien militaire de haute intensite
6min

Politique

« Accepter de perdre nos enfants » : « S’il faut employer de tels propos pour que chacun prenne conscience de la situation, le chef d’état-major a raison », selon Cédric Perrin

En appelant à « accepter de perdre nos enfants » en cas de guerre avec la Russie, le chef d’état-major des armées, Fabien Mandon, crée la polémique. Si ses propos sont « peut-être un peu maladroits », selon le président LR de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, Cédric Perrin, il les juge nécessaires face au « risque de confrontation majeure à l’est de l’Europe ».

Le

« Paradise Papers » : « Un aiguillon pour les états membres » selon Pierre Moscovici
2min

Politique

« Accepter de perdre nos enfants » : « Nous devons écouter » le chef d’état-major des armées, soutient Gérard Larcher

Au congrès des maires de France, le président du Sénat, Gérard Larcher a apporté son soutien au général Fabien Mandon. Mercredi devant les élus, le chef d’état-major des Armées a suscité la polémique en considérant que la France allait devoir « accepter de perdre ses enfants » dans la perspective d’un conflit prochain avec la Russie.

Le