Les sénateurs ont trouvé un accord avec les députés, sur le texte concernant l’accès à l’université, instaurant le système Parcoursup. Mais le décret nécessaire à la mise en place de ce dernier, a été pris avant même que la loi soit adoptée.
Pour Catherine Morin-Desailly, sénatrice (UC) de la Seine-Maritime et présidente de la commission de la culture et de l’éducation au Sénat, il s’agissait d’agir très vite :
« Il y avait une vraie urgence parce que le cadre juridique de l’APB post-bac est tombé. Le Conseil d’Etat, et avant lui la CNIL, ont enjoint le gouvernement à changer le système (…) Il y avait urgence de lui substituer des modalités nouvelles et sûres juridiquement ».
À la gauche qui dénonce une sélection qui ne dit pas son nom, l’ancienne prof d’anglais répond : « La sélection existe déjà (…) Si c’est l’orientation positive, dans le sens où l’on s’appuie à la fois sur les compétences des étudiants, les attendus de l’enseignement, les débouchés professionnels… tout dépend ce que l’on met derrière les mots (…) On en était venu à un système complètement aberrant où il y avait une vraie sélection (…) la sélection la plus injuste qu’il soit, qui était celle du tirage au sort. La gauche n’a pas à donner de leçons sur ce sujet sur lequel (…) elle n’a rien fait ces cinq dernières années. »
A la question de savoir si la sénatrice craint le recours des sénateurs communistes devant le Conseil d’Etat pour stopper le parcours législatif du texte, la présidente de la commission de la culture et de l’éducation au Sénat se veut confiante : « Le processus d’orientation et d’affectation n’est pas lancé (…) Donc le recours n’a pas de fondement (…) Il n’a pas été choisi d’anticiper le mode d’affectation. »