Parcoursup : la communication du gouvernement est « malhonnête » selon Pierre Ouzoulias
La plateforme Parcoursup continue de faire polémique. Dominique Estrosi Sassone, sénatrice LR des Alpes-Maritimes, et Pierre Ouzoulias, sénateur communiste des Hauts-de-Seine, ont échangé à ce sujet sur le plateau de Sénat 360.

Parcoursup : la communication du gouvernement est « malhonnête » selon Pierre Ouzoulias

La plateforme Parcoursup continue de faire polémique. Dominique Estrosi Sassone, sénatrice LR des Alpes-Maritimes, et Pierre Ouzoulias, sénateur communiste des Hauts-de-Seine, ont échangé à ce sujet sur le plateau de Sénat 360.
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Ils sont en tout 810 000 lycéens inscrits sur la plateforme Parcoursup, mais seulement un peu plus de la moitié d’entre eux ont reçu une réponse positive à leurs vœux figurants parmi les 80% des formations post-bac proposées par la plateforme. Les critiquent s’élèvent, et les étudiants s’inquiètent.

« Il faut constater que le nouveau système de Parcoursup, aujourd’hui, n’est pas au point. Un grand nombre d’étudiants n’a pas reçu une seule proposition (…). Et en plus, ils sont dans une période où ils sont en train, pour la plupart d’entre eux, de réviser leurs examens, ça en rajoute à leur stress » estime Dominique Estrosi Sassone, sénatrice LR des Alpes-Maritimes, qui ajoute, outrée : « J’ai même lu que certains envisageaient un redoublement pour se donner une meilleure chance, l’année prochaine de pouvoir obtenir une proposition. Si on en est là, effectivement, on peut être particulièrement inquiet ».

Pierre Ouzoulias, sénateur communiste des Hauts-de-Seine, dénonce les manœuvres du gouvernement : « Moi je voudrais insister sur un point, avec beaucoup de solennité, je trouve que la communication du gouvernement est malhonnête. Parce qu’on nous explique que Parcoursup, le logiciel national est transparent, mais la sélection ne se fait pas là ».

Le sénateur explique que cette plateforme sert uniquement à gérer les candidatures des étudiants, qui sont, par la suite, transmises aux universités. « Et chaque université, filière par filière, a mis au point des algorithmes locaux, qui font ce travail de sélection, parfois avec des méthodes qui sont illégales » précise-t-il.

« Il y a du tirage au sort, il y a de la sélection sociale »

« Il y a du tirage au sort, il y a de la sélection sociale » tempête-t-il. « Le Sénat, de manière unanime, a demandé la publication de ces algorithmes locaux. Le gouvernement s’y refuse. Pourquoi ? Que veut-il cacher, aux élèves, et à leur famille. Aujourd’hui nous réclamons la vérité sur ces algorithmes locaux ».

Certains très bons élèves sont surpris de n’avoir également aucun choix. « Je pense qu’inévitablement, ça va conduire à une rupture d’équité, d’égalité, et donc des injustices qui vont être très mal perçues par ces étudiants » souligne Dominique Estrosi Sassone.

Le groupe communiste du Sénat a saisi le Conseil d’État en janvier dernier, sur le sujet, mais n’a pas obtenu gain de cause. « J’ai saisi le conseil déontologique de Parcoursup il y a un mois et demi il m’a répondu hier, à côté, de nouveau. On pose des questions précises, et on n’a pas de réponse » déclare Pierre Ouzoulias, qui conclut : « Ce n’est pas une question politique. C’est une question de droit, de morale. Les enfants ont le droit de savoir pourquoi ils ont eu un avis négatif ».

Parcoursup : Pierre Ouzoulias juge la communication du gouvernement « malhonnête »
03:20

Dans la même thématique

MORMANT SUR VERNISSON : FAR RIGHT BIG VICTORY PARTY MEETING
7min

Politique

Au milieu des champs du Loiret, le RN réunit l’extrême droite européenne pour défendre le soldat Le Pen

Reportage - Le Rassemblement national et ses alliés européens, Viktor Orban, Matteo Salvini ou encore Santiago Abascal, se sont rassemblés ce lundi 9 juin dans une ferme du Loiret pour célébrer le premier anniversaire de leur percée aux élections européennes. Un soutien affirmé de ces leaders nationalistes à la candidature, plus qu’incertaine, de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
9min

Politique

Un an après la dissolution, un bilan législatif « très faible »

Depuis la dissolution, la majorité très relative à l’Assemblée ne permet plus au gouvernement de porter de grandes réformes. Plutôt que des projets de loi, il s’appuie sur les propositions de loi, texte d’origine parlementaire. Si de nombreux textes sont adoptés, la plupart n’ont qu’une portée limitée.

Le

Agirc et Arrco  retraite complementaire
6min

Politique

Age de départ à la retraite : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) jette un nouveau pavé dans la mare

Alors qu’il doit être validé en plénière du Conseil d’orientation des retraites (COR) ce jeudi, le rapport annuel du COR table sur un déficit moins important que prévu à court terme, mais qui se creuse à long terme. La préconisation par l’organisme indépendant d’un nouveau recul de l’âge légal à 66,5 ans a été vivement critiquée par les syndicats.

Le