Paris et sa banlieue ont voté la fin d’Autolib’
Paris et les communes de banlieue partenaires d'Autolib', réunies en comité syndical, ont voté jeudi la fin du dispositif de...

Paris et sa banlieue ont voté la fin d’Autolib’

Paris et les communes de banlieue partenaires d'Autolib', réunies en comité syndical, ont voté jeudi la fin du dispositif de...
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Paris et les communes de banlieue partenaires d'Autolib', réunies en comité syndical, ont voté jeudi la fin du dispositif de voitures électriques en libre-partage assuré depuis 2011 par le groupe Bolloré et plombé depuis des années par un lourd déficit, a constaté l'AFP.

Le Syndicat mixte Autolib' Vélib', qui réunit les 103 communes partenaires dont la capitale, "a refusé de verser la compensation infondée de 233 millions d'euros réclamée par le groupe Bolloré par courrier du 25 mai, entraînant de fait la résiliation du contrat au 25 juin 2018", a précisé un communiqué.

Le syndicat va, dans les jours à venir, "négocier avec le groupe Bolloré un protocole de sortie de contrat afin de régler l’ensemble des modalités opérationnelles", a ajouté le syndicat mixte, sans précision sur la date effective de l'arrêt du service.

"Nous irons faire prospérer nos systèmes d'autopartage là où on nous accueille", a commenté le directeur général du groupe Bolloré Gilles Allix, présent dans la salle, indiquant que le groupe allait "continuer à se battre devant le tribunal administratif".

La réunion du comité syndical, composé d'élus de tendances diverses mais où Paris, dirigé par la socialiste Anne Hidalgo, est majoritaire en voix, a donné lieu à des débats tendus entre la capitale et sa banlieue.

"On dirait une messe d'enterrement. Cela fait un an et demi que j'alerte" sur le déficit, a lancé Philippe Brillault, maire LR du Chesnay (Yvelines).

Mme Hidalgo a été la cible de vives critiques. Pour Arnaud Gibert, adjoint au maire de Bezons (Val d'Oise), "la messe est dite. Les choses se sont décidées entre le groupe Bolloré et la mairie de Paris". "C'est Mme Hidalgo qui nous a amenés où nous sommes aujourd'hui", a renchéri Benoît Blot, pour le Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine).

Equipés de leurs gilets Autolib' et en faisant sonner leurs cornes de brume, une centaine des 254 salariés du service ont manifesté pendant la réunion devant la mairie du XIIe, pour demander "la préservation de leur emploi" et la "poursuite d'Autolib'".

Le groupe Bolloré avait réclamé aux communes, par courrier en date du 25 mai, le versement de 46 millions d'euros par an pour éponger la dette du service, révélant au grand jour le conflit entre les partenaires.

Autolib', fort de 150.000 abonnés, avait été lancé en fanfare en 2011 sous l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) pour un contrat de délégation de service public qui devait courir jusqu'à 2023 sans coûter un sou aux collectivités, hors investissements d'origine.

"Première mondiale" alors symbole de modernité, le dispositif a dû faire face à un changement des façons de se déplacer, avec le vélo électrique, le VTC, la location de véhicules privés, sans compter son image dégradée avec ses voitures souvent sales.

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