"Cellule d'urgence", "fonds de solidarité commerçants" ou hausse du "dispositif de vidéo protection": le candidat investi par LREM à Paris, Benjamin Griveaux, promet mardi un "plan Marshall" pour les commerçants, "durement affectés par le mouvement des gilets jaunes" et "les grèves".
"Je ne compte plus les quartiers à Paris où les commerces disparaissent", déplore l'ancien porte-parole du gouvernement dans une lettre ouverte aux artisans et commerçants de Paris, dont l'AFP a obtenu copie.
Le candidat, placé en troisième position (15%) dans un sondage Ifop-Fiducial dimanche derrière Anne Hidalgo (25%) et Rachida Dati (19%), veut une "cellule d'urgence commerciale sous l'autorité de chaque maire d'arrondissement" pour répondre aux commerçants "concrètement et plus rapidement pendant les périodes de crise".
En outre, un "fonds de solidarité commerçants", doté de "15 à 20 millions d'euros", sera mis en place pour soutenir les professionnels "dans les moments difficiles", et financé par la taxe de séjour passant "sur une nuit d'hôtel dans un palace - au-delà de 5 étoiles - de 5 à 10 euros".
Benjamin Griveaux souhaite également une hausse du "nombre de places de livraison en surface et à proximité des commerces", de la "vidéoprotection", la piétonnisation d'"une rue commerçante dans chacun des 240 quartiers", et laisser "dans tout Paris la possibilité d'ouvrir le dimanche".
"Maire de Paris, je prendrai l'engagement que, dans chaque quartier, le nombre d'artisans (par exemple, les boulangers, les fromagers, les poissonniers, les métiers d'art, etc.) et de libraires augmentera entre 2020 et 2026", assure-t-il dans ce courrier qui, en bas de page, rappelle aux citoyens qu'ils ont jusqu'au 7 février pour s'inscrire sur les listes électorales.
Séduit par ces propositions, le président de la CPME Paris Ile-de France, Bernard Cohen-Hadad, a ainsi rejoint le candidat à la mairie de Paris, et devient colistier dans le XVIe arrondissement.
"Benjamin Griveaux propose un +New Deal+ pour nos commerces à Paris", estime ce commerçant, qui juge par ailleurs que "Paris n'est pas une ville +PME friendly+".